Hermann Leopoldi (geb. Kohn)

Photo de Hermann Leopoldi
Hermann Leopoldi
Image : ÖNB

Données personnelles

Né:

15 août 1888, Vienne

Décédé:

26 juin 1959, Vienne

Profession:

Compositeur

Numéro de camp:

14661, 8454

Curriculum Vitae

Hermann Kohn naît à Vienne, fils légitime du musicien Leopold Kohn et d'Hermine, née Wiener.

Quand le jour s'éveille, avant que le soleil ne brille,
les colonnes se dirigent vers le matin gris, au milieu des fatigues du jour.
Et la forêt est noire et le ciel rouge,
Et nous portons dans le sac à pain un petit morceau de pain
et dans le cœur, dans le cœur les soucis.

O Buchenwald, je ne peux pas t'oublier,
car tu es mon destin.
Celui qui t'a quitté peut seulement mesurer combien la liberté est merveilleuse!
O Buchenwald, nous ne nous plaignons pas et ne nous lamentons pas,
et quel que soit notre destin,
|| : nous voulons quand même dire oui à la vie,
car un jour viendra : nous serons alors libres ! ||

Et le sang est chaud et la fille lointaine,
Et le vent chante doucement, et je l'aime tant,
si seulement elle restait fidèle, oui, fidèle!
Et les pierres sont dures, mais notre pas est ferme,
Et nous portons avec nous les piques et les bêches
et dans le cœur, dans le cœur l'amour.

O Buchenwald, je ne peux pas t'oublier ...

Et la nuit est courte, et le jour est si long,
mais un chant retentit, celui que chantait la patrie:
nous ne nous laisserons pas voler notre courage.
Maintiens le pas, camarade, et ne perds pas courage,
car nous portons dans le sang la volonté de vivre
et dans le cœur, dans le cœur la foi.

O Buchenwald, je ne peux pas t'oublier ...

Chant de la forêt de hêtres de Fritz Löhner-Beda et Hermann Leopoldi

D'abord comme son propre accompagnateur, puis avec Betja Milskaja, Herrmann Leopoldi interprète les chansons viennoises, les tubes et les couplets qu'il a pour la plupart composés lui-même (en partie écrits par Peter Herz et Theodor Waldau, ses auteurs préférés) (entre autres : 'In einem kleinen Café in Hernals', 'Schön ist so ein Ringelspiel', 'Ich bin ein stiller Zecher', 'Überlandpartie', 'Powidltatschkerln', 'Schnucki', 'Heut' spielt der Uridil' et autres), qui deviendront des evergreens.

En 1922, les frères Leopoldi ouvrent finalement, avec le conférencier Fritz Wiesenthal, le cabaret "Leopoldi-Wiesenthal", en abrégé "L.W.", dans la Rothgasse 5, dans le 1er arrondissement de Vienne. Le local est bientôt connu bien au-delà des frontières du pays, mais doit fermer dès 1925 pour des raisons financières. Ils se produisent alors à Berlin et en Suisse et entreprennent des tournées.

Hermann Leopoldi devient peu à peu l'un des compositeurs de chansons et des artistes de conférence les plus populaires. Il compose la musique de chansons viennoises et de chansons, met en musique des textes de Peter Herz, Rudolf Skutajan, "Salpeter", Theodor Waldau, Robert Katscher, Fritz Löhner-Beda, Fritz Rotter ou Hanns Haller. Sa partenaire de scène est, à partir de 1929, Betja Milskaja, née vers 1907 à Odessa sous le nom de Basia Meiltreiger. Ensemble, ils se produisent entre autres à Berlin, Paris, Budapest, Bucarest, Prague, Carlsbad et bien sûr Vienne.

Émission de devinettes humoristiques "Ne te réjouis pas trop vite" de la chaîne 'Rot-Weiß-Rot' : retransmission depuis la grande salle du Konzerthaus
Émission de devinettes humoristiques "Ne te réjouis pas trop vite" de la chaîne 'Rot-Weiß-Rot' : retransmission depuis la grande salle du Konzerthaus de Vienne. Helly Möslein et Hermann Leopoldi lors de leur conférence.
Image : ÖNB

En attendant, sa femme Eugenie Leopoldi, qui est déjà aux États-Unis, et les parents de celle-ci parviennent à 'racheter' Hermann Leopoldi et lui envoient un affidavit. Hermann Leopoldi est libéré du camp de concentration de Buchenwald le 22 février 1939 et émigre le 6 mars 1939 via Hambourg vers New York, où l'attendent sa famille et des journalistes. Dès qu'il pose le pied sur le sol américain, il l'embrasse, une image qui fait le tour du monde.

Ce début l'aide à entrer dans le monde du spectacle américain. Il se produit bientôt avec ses chansons viennoises au 'Eberhardt's Café Grinzing' à New York et y fait la connaissance d'Helly Möslein, sa future compagne de scène et de vie. Avec les paroliers également émigrés comme Robert Gilbert, Kurt Robitschek, Arthur Berger et aussi Helly Möslein, le répertoire de Hermann Leopold s'adapte à la nouvelle langue. Le 27 juillet 1944, il prend la nationalité des États-Unis d'Amérique. Mais dans son cœur, Hermann Leopoldi reste un Autrichien convaincu.

Pour échapper à la menace imminente de l'invasion de l'armée allemande et de l'occupation de l'Autriche, les deux frères se rendent à Brünn dans la nuit du 11 au 12 mars 1938 pour une représentation déjà prévue le 12 mars. Le train déjà bondé de réfugiés, parmi lesquels se trouve Fritz Grünbaum, est arrêté à la frontière tchèque. Edvard Beneš ayant fait fermer la frontière aux réfugiés, tout le monde est renvoyé. Le 24 mai 1938, Hermann Leopoldi a déjà préparé avec sa femme son entrée aux États-Unis, il est emmené de son appartement au commissariat de police pour "renseignements" et de là à la prison de fortune de la Karajangasse. Le 31 mai 1938, il est déporté au camp de concentration de Dachau, où il est détenu avec Fritz Grünbaum, Paul Morgan et Fritz Löhner-Beda. Le 22 septembre 1938, ils sont transférés au camp de concentration de Buchenwald. C'est là que naît le Buchenwaldlied, dont Hermann Leopoldi compose la musique sur des paroles de Löhner-Beda.

[...]

J'ai donc été contraint de quitter ma chère ville natale, Vienne, à laquelle ma création artistique a été intimement liée tout au long de ma vie, pour émigrer en Amérique et prendre la nationalité de ce pays pour des raisons professionnelles. J'ai certes acquis la deuxième nationalité, la nationalité américaine, mais dans les faits, je me sens toujours autrichien.

[...]

Hermann Leopoldi le 16 juin 1952

Aux États-Unis, Hermann Leopoldi assiste à la libération de l'Autriche de l'occupant nazi et au rétablissement de la République en avril et mai 1945. En 1947, lui et Helly Möslein reviennent à Vienne à l'invitation du ministre de l'éducation Felix Hurdes et du conseiller culturel de Vienne Viktor Matejka. Hermann Leopoldi peut continuer là où il a été brusquement interrompu en 1938. Les bars, les vaudevilles et les lieux de divertissement se l'arrachent, il entreprend des tournées en Autriche, en Allemagne et en Suisse avec Helly Möslein. En 1955, Helly Möslein donne naissance à leur fils Ronald.

Hermann Leopoldi décède à Vienne à l'âge de 70 ans et trouve sa dernière demeure dans une tombe d'honneur au cimetière central de Vienne. Sa compagne Helly Möslein lui survit 39 ans.

Lieux

Lieu de résidence:

Persécution:

KZ Dachau (Allemagne), KZ Buchenwald (Weimar, Allemagne)

Hommage:

Hermann Leopoldi Weg (Vienne), Niederhofstraße 18 (Vienne), Leopoldigasse

Citations

Wiener Stadt- und Landesarchiv (WStLA)

Wikipedia unter de.wikipedia.org/wiki/Hermann_Leopoldi

Wien.Geschichte.Wiki unter www.geschichtewiki.wien.gv.at/Hermann_Leopoldi

www.geni.at

Hermann Leopoldi

Compositeur
* 15 août 1888
Vienne
† 26 juin 1959
Vienne
Emigration, Responsabilité, Camp de concentration, KZ Buchenwald, KZ Dachau