Dr. Alfred Missong

Données personnelles
Né:
Décédé:
Profession:
Persécution:
Détention 12.03.1938 - 30.05.1938,
Détention à Budapest 13.8.1941 - 25.9.1941,
Détention à Vienne 26.09.1941 - 15.10.1941
Adhésions
Curriculum Vitae
Alfred Missong est né d'un père allemand et d'une mère autrichienne à [Frankfurt-]Höchst/Hesse. Il fréquente le lycée Lessing de Francfort-sur-le-Main. Ce n'est qu'à l'âge de quinze ans qu'il arrive en Autriche, où il entre d'abord au collège jésuite Kollegium Kalksburg, puis au lycée d'Ottakring. Après la Première Guerre mondiale, il s'engage auprès du CDSB, dont il est secrétaire du comité directeur jusqu'en 1921. Il y fait notamment la connaissance de Felix Hurdes. Après son baccalauréat en 1921, il commence des études de sciences politiques à l'université de Vienne, qu'il termine en 1924 par un doctorat en sciences politiques.
De 1925 à 1938, il exerce une activité professionnelle en tant que rédacteur de "Schöneren Zukunft", une revue hebdomadaire catholique publiée à Vienne par Josef Eberle. La conviction de l'autonomie de l'Autriche traverse comme idée fondamentale l'ensemble de ses écrits politiques, en particulier ses nombreux articles dans les "Österreichische Akademische Monatsblätter" (Feuillets mensuels universitaires autrichiens) publiés par la Katholische Österreichische Landsmannschaft (KÖL). Dès 1932, Alfred Missong rédige, sous le pseudonyme de Thomas Murner, un ouvrage intitulé "Der Nazispiegel" (Le miroir nazi), dans lequel il dénonce le système nazi et l'inculture nationale-socialiste comme une barbarie.
Ainsi, il va de soi que l'Anschluss a apporté le malheur à la famille d'Alfred Missong. Dans la nuit du 11 au 12 mars 1938, Alfred Missong veut franchir la frontière tchèque en compagnie d'Eugen Kogon (1903-1987). La tentative échoue, Alfred Missong est arrêté à Gänserndorf en Basse-Autriche et détenu par la Gestapo jusqu'au 30 mai 1938. Comme la Gestapo ne parvient pas à décrypter les pseudonymes sous lesquels il publie ses opinions antinazies, il est libéré. Avec toute sa famille, il émigre en juin 1938 en Suisse, puis, lorsque les autorités suisses menacent de le livrer aux Allemands, dans les Balkans, en Yougoslavie, où il attend en vain un visa pour les États-Unis. Après l'invasion des troupes allemandes, Alfred Missong s'installe avec sa famille dans la Wojwodina occupée par les Hongrois, puis à Budapest. Il y est à nouveau arrêté le 13 août 1941, livré à la Gestapo et transféré "par poussée" le 26 septembre 1941 à Vienne où il est maintenu en détention jusqu'au 15 octobre 1941. A partir de décembre 1941, il obtient un emploi dans un cabinet d'avocats, mais doit toujours craindre d'être enrôlé dans l'armée allemande.
Rétrospectivement, il écrit à ce sujet : "Au moins trois fois par an, je recevais des convocations pour la Wehrmacht, et j'ai toujours réussi, avec l'aide des médecins CV [hôpitaux de la résistance] qui travaillaient comme médecins militaires, à paraître suffisamment malade pour obtenir finalement une qualification av. Cela m'a permis d'éviter la 'jupe grise du Führer'. J'ai même échappé au 'Volkssturm' parce que le chef du groupe local m'avait enregistré comme 'ennemi de l'État'."
Lieux
Lieu de résidence:
Citations
Krause, Peter/Reinelt, Herbert/Schmitt, Helmut (2020): Farbe tragen, Farbe bekennen. Katholische Korporierte in Widerstand und Verfolgung. Teil 2. Kuhl, Manfred (ÖVfStG, Wien) S. 217/218.; Photo: ÖVfStg
