Dr. Sigismund Waitz

Données personnelles
Né:
Décédé:
Profession:
Persécution:
Victime d'actes arbitraires, appelle à la résistance contre "l'État prédateur
Adhésions
Curriculum Vitae
Sigismund Waitz naît à Bressanone, fréquente le lycée des chanoines augustins de Bressanone et, après son baccalauréat, étudie la théologie à Innsbruck et à Bressanone. Il est ordonné prêtre en 1866 et devient docteur en théologie trois ans plus tard.
Après des années passées comme aumônier dans le Val Pusteria, il devient en 1891 rédacteur de la "Chronique de Brixen" et du "Tiroler Volksboten" ainsi que directeur de la "Landesverband der Barmherzigkeit", l'ancêtre de Caritas. En 1898, il prend le poste de curé à Dietenheim près de Brunico. En 1899, le prince-évêque Aichner le nomme professeur de théologie morale au séminaire de Brixen. Il y développe une activité zélée, surtout dans le domaine social et politique, dans le cadre du mouvement social chrétien, ce qui suscite de vives critiques de la part des conservateurs. En 1900, il organise les célébrations du millénaire de Bressanone et est conseiller municipal de la ville de Bressanone. En 1904/05, il est professeur de religion et éducateur de l'archiduc et futur empereur Charles. En 1913, Sigismund Waitz est nommé vicaire général du Vorarlberg et évêque auxiliaire de Feldkirch, malgré l'opposition des conservateurs. Mais auparavant, il doit "d'abord dissiper les doutes du nonce à Vienne Emidio Taliani [1838-1907] quant à son attitude progressiste lors d'un entretien personnel."
Après la Première Guerre mondiale, Sigismund Waitz se bat pour l'unité du Tyrol et en particulier pour son diocèse d'origine de Bressanone, qui s'étendait en effet également au Tyrol du Nord jusqu'au Zillertal, au Tyrol oriental et au Vorartberg. En 1921, le Saint-Siège procède à la division du diocèse en raison des nouvelles frontières nationales. En 1925, cette division est concrétisée par l'élévation de la région restée autrichienne au rang d'administration apostolique indépendante d'Innsbruck-Feldkirch et la nomination de l'évêque auxiliaire Sigismund Waitz comme premier administrateur. Il assume ces fonctions jusqu'en 1938, même lorsqu'il est nommé prince-archevêque de Salzbourg en 1934.
L'association d'étudiants Vindelicia lui décerne le titre de membre honoraire en 1923 et l'association d'étudiants Austria Innsbruck lui décerne le titre de membre honoraire en 1924. Il a des liens familiaux avec Hall in Tirol, car son frère, le Dr. med. Ernst Waitz, s'y est installé comme médecin des salines. Les deux fils de ce dernier, Walter et Franz Josef - les neveux de l'évêque - ont également souffert des nazis. En 1935, l'association d'étudiants Austria-Salzburg lui décerne le titre de membre d'honneur.
Dès la prise de pouvoir d'Adolf Hitler en Allemagne, l'évêque Sigismund Waitz intervient à plusieurs reprises dans des articles de presse contre le nazisme. Après avoir collaboré au concordat du 5 juin 1933 entre le Saint-Siège et l'Autriche, il est élu - pour la première fois selon les nouvelles dispositions électorales du concordat - prince-archevêque de Salzbourg en 1934 et nommé par Pie XI [1922-39]. Il s'efforce en particulier de réaliser le projet d'université catholique de Salzbourg, décidé en 1934, mais qui ne pourra plus être mis en œuvre après l'Anschluss. En tant que primat, il porte - avec Theodor Cardinal Innitzer - une responsabilité particulière dans les négociations avec le Gauleiter Joseph Bürckel, "commissaire du Reich pour la réunification", pour la "Déclaration solennelle des évêques autrichiens sur le référendum" du 10 avril 1943. avril 1938, dans laquelle les évêques autrichiens se déclarent en faveur du Grand Reich allemand. Il confie à son journal sa lutte pour trouver une issue à cette situation politique inextricable afin de protéger l'Eglise en Autriche.
"Nous, évêques, sommes conscients de la grande responsabilité que nous avons devant l'opinion publique mondiale ... et encore plus de la responsabilité que nous avons devant Dieu ... d'aider à mettre en place un règlement qui garantisse le bien du nouvel État sans préjudice des droits de Dieu et des droits de l'Église."
Après l'occupation de l'Autriche, Sigismund Waitz est victime de divers actes arbitraires graves de la part du pouvoir nazi : Les fenêtres de son palais à Salzbourg sont brisées le 12 mars 1938, des perquisitions sont effectuées dans les locaux officiels, lui-même est ensuite assigné à résidence pendant plusieurs jours ; sa voiture est fouillée alors qu'il se rend à Vienne et il est soumis à une fouille corporelle.
Après l'échec des négociations sur la "paix culturelle" de l'Église catholique avec le national-socialisme de juillet à septembre 1938, auxquelles Sigismund Waitz participe de manière décisive, commence - surtout après le discours incendiaire du Gauleiter Bürckel le 13 octobre 1938 - le Kirchenkampf. Sigismund Waitz - inflexible dans ses convictions - appelle alors, par des paroles pastorales prononcées en chaire, à la résistance spirituelle contre l'"État prédateur" - ainsi dans le sermon de la fête du Christ-Roi, le 26 octobre 1941.
Seul son décès soudain l'empêche d'être exposé à de nouvelles persécutions.
Lieux
Lieu d'activité:
Citations
Fritz, Herbert/Krause, Peter (2013): Farbe tragen, Farbe bekennen 1938–45. Katholisch Korporierte in Widerstand und Verfolgung. (ÖVfStg, 2013) S. 574-576.
