Dr. Ludwig Josef Michael Fischer

Ludwig Josef Michael Fischer naît à Vienne, fils légitime du charcutier Rudolf Fischer et de Josefa, née Julie. Après l'école primaire, il fréquente le Schottengymnasium dans le 1er arrondissement de Vienne, où il obtient son baccalauréat en 1907. Il s'inscrit ensuite en droit à l'université de Vienne et obtient son doctorat en 1911.

Dans les années 1920, il travaille à la Arbeiter-Unfallversicherungsanstalt [aujourd'hui : Allgemeine Unfallversicherungsanstalt] et en devient le vice-secrétaire [aujourd'hui : secrétaire général adjoint] en 1937. Il se marie et fonde une famille.

Catholique fervent et Autrichien patriote, il adhère après 1933 au Front patriotique, y assume des fonctions et s'oppose ouvertement au national-socialisme. Le 12 mars 1938, il doit assister à la chute de l'Autriche libre et indépendante avec l'invasion de l'armée allemande.

Le 13 mars 1938, Ludwig Fischer est immédiatement suspendu de ses fonctions de vice-secrétaire de la Caisse d'assurance contre les accidents du travail. Après une perquisition de cinq heures le 12 avril 1938, au cours de laquelle ses fusils de chasse, ses livres et ses notes personnelles sont confisqués, il est arrêté et conduit à la prison de la police de Rossauerlände. De là, il est transféré le 26 juin 1938 au tribunal régional I et libéré le 5 août 1938. Le 1er août 1938, sa libération de l'Arbeiter-Unfallversicherungsanstalt était déjà entrée en vigueur. Ce n'est qu'à partir de février 1939 qu'une petite pension de retraite lui est accordée afin qu'il puisse faire vivre sa famille.

À Vienne, Ludwig Fischer assiste à la libération de l'Autriche et au rétablissement de la République en avril et mai 1945. Il adhère au tout nouveau Parti populaire autrichien (ÖVP) et la Camaraderie ÖVP des persécutés politiques et des confesseurs pour l'Autriche. Il ne retourne pas au service de l'Arbeiter-Unfallversicherungsanstalt mais s'installe à son compte et devient associé d'une société commerciale.

Il décède à Vienne à l'âge de 78 ans.