Dr. Friedrich Fexer
Données personnelles
Né:
Décédé:
Profession:
Persécution:
Groupe de résistance Landgraf
Détention 20.01.1941 - 17.10.1944,
Compagnie pénitentiaire 17.10.1944 jusqu'à la fin de la guerre
Adhésions
Curriculum Vitae
Friedrich Fexer est le deuxième des cinq enfants d'un couple d'enseignants. Après que son père ait contracté la poliomyélite à l'âge adulte, il est paralysé et perçoit une petite pension d'invalidité, ce qui fait que la famille est touchée par la pauvreté. Malgré tout, Friedrich Fexer peut aller au lycée après l'école primaire. Sur le plan familial, son père est nationaliste allemand, tandis que sa mère est catholique. Jusqu'en 1938, Friedrich Fexer est membre du "Jungvolk" du Front patriotique.
Après l'occupation de l'Autriche par l'Allemagne hitlérienne, il passe du Gymnasium Breitensee, transformé en "Nationalpolitische Akademie", au Gymnasium de la Kundmanngasse 22, dans le 3e arrondissement de Vienne. Il passe dans la classe où se trouvent entre autres Josef Maria Landgraf, Ludwig Igáli von Igálffy, Anton Brunner et Johann Trettler sont ses camarades de classe.
Son camarade de classe Josef Maria Landgraf écoute déjà avant le début de la guerre les transmissions interdites de la BBC et de la "Station de la révolution européenne" avec le poste de radio familial. Il rapporte le contenu de ces émissions à ses camarades de classe et à ses connaissances et produit des lettres, des tracts et des autocollants. Le contenu contredit les communiqués de guerre officiels de l'Allemagne sur le front. Il a emprunté à Winston Churchill le signe de la victoire, le "V", dont il orne les tracts.
Josef Maria Landgraf parvient à convaincre Friedrich Fexer de collaborer. Avec ses camarades de classe Ludwig Igáli von Igálffy, Johann Trettler, Anton Brunner et justement Josef Maria Landgraf, il met en place un réseau qui se charge de poster les lettres et de distribuer les tracts et les autocollants. Environ 70 lettres, 50 tracts et 20 autocollants sont produits.
Un autre camarade de classe des cinq condisciples, qui a eu vent de leurs agissements, s'adresse au directeur de l'école de la Kundmanngasse, Ferdinand Walter, qui dénonce les élèves à la Gestapo. Le 20 septembre 1941, Josef Maria Landgraf est arrêté par la Gestapo. Ludwig Igáli von Igálffy et Friedrich Fexer sont arrêtés le 19 janvier 1942 et Anton Brunner finalement le 20 janvier 1942.
[Note : Johann Trettler n'est pas arrêté, d'autant plus qu'au moment où il aurait dû l'être, il était déjà enrôlé dans la Wehrmacht et que celle-ci refuse de le remettre à la Gestapo. Johann Trettler est tué le 26 septembre 1942 dans la région du Caucase.]
Friedlich Fexer est condamné le 28 août 1942 par le Volksgerichtshof à six ans de prison pour "préparation à la haute trahison". Il est transféré à la prison pour mineurs de Kaiser-Ebersdorf. Le 17 octobre 1944, il est transféré de là dans une compagnie pénale ("Bewährungs-Bataillone") de la Wehrmacht. Il y vit la fin de la guerre.
"Lors de son interrogatoire par la police le 19 janvier 1942, Fexer a déclaré qu'il était "oppositionnel" à l'Etat national-socialiste. [...] En effet, lors de la perquisition de l'appartement du père de Fexer, la Geheime Staatspolizei [...] a trouvé et saisi un certain nombre de poèmes et de traités hostiles à l'Etat. Il faut donc partir du principe que Fexer était déjà hostile à l'État en raison de l'éducation qu'il avait reçue à la maison."
Après la guerre, Friedrich Fexer s'inscrit en tant que professeur de latin et d'histoire à l'université de Vienne. Il s'y engage dans l'association des étudiants socialistes autrichiens (VSStÖ) et obtient son doctorat en 1949. Il devient ensuite professeur de latin et d'histoire à l'Akademisches Gymnasium. Il se marie, mais décède à 35 ans sans enfant d'une septicémie.
Lieux
Lieu d'activité:
Lieu de résidence:
Mémorial:
Citations
- Dokumentationsarchiv des österreichischen Widerstands (DÖW)
- Josef Landgraf (2021): Die weiße Rose von Wien. Geboren 1924 (Wien)
- Manfred Pawlik (2014): Friedrich Fexer. Widerstand und Widerstandspädagogik (Wien)
