Dr. Anton Nöbauer

Anton Nöbauer étudie la médecine à Vienne après son baccalauréat. Il fait partie, avec Ernst Aigner et Lambert Weissl, des trois nouveaux membres admis en secret le 6 avril 1940 à l'occasion d'un bar "illégal" de l'association d'étudiants Kürnberg.

En 1942, il est incorporé au "Sanitäts-Ersatz- und Ausbildungsabteilung 17" (service de remplacement et de formation sanitaire) à la caserne Radetzky de Vienne. C'est là qu'il rejoint le groupe de résistance autour du médecin-major Dr Franz Ritschl. Les médecins et les infirmiers en service ici tentent d'éviter aux résistants d'aller au front en les envoyant dans des hôpitaux militaires, à l'aide de diagnostics inventés ou du moins exagérés. Anton Nöbauer lui-même est hospitalisé pendant deux mois vers la fin de l'année 1944 en raison de "séquelles d'un calcul de Hamleiter, d'une gastrite, d'une cholécystopathie et d'un gonflement du foie" - selon les dossiers de la Wehrmacht -, ce qui lui évite d'être envoyé sur le front. Ses activités de résistance ne sont pas découvertes.

Après la guerre, il obtient son doctorat en médecine en 1950 et travaille à partir de 1953 comme médecin généraliste à Neukirchen. Peu avant sa mort, il écrit rétrospectivement à ses confrères:

"J'ai toujours aimé être Kürnberger, j'en fais partie depuis le 6 avril 1940, une époque où toutes les associations étaient strictement interdites et où je risquais, ou nous risquions, d'être envoyés en camp de concentration en cas de dénonciation. j'étais également membre du groupe de résistance CV, dirigé par le médecin-chef Dr. Ritschl, Nc, et le médecin-chef Dr Brunner-Ehrl, Ne, caserne Radetzky de Vienne.

J'ai été admis au Kürnberg par mon garçon de corps, le Dr Franz Maser de Ried et le chanoine Laurin Waisel [NdT : en fait Lambert Weissl v/o Laurin] de Reichersberg, tous deux Kürnberger, en présence du cand. med. Böhm Karl, Babenberg Wien, et du Dr Fischer, Austria Wien. Toute forme de dictature était pour nous une abomination"

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