Dr. Friedrich Funder

Données personnelles
Né:
Décédé:
Profession:
Persécution:
Détention à St. Veith 13.03.1938 - 24.05.1938,
Camp de concentration de Dachau 24.05.1938 - 27.09.1939,
Camp de concentration de Flossenbürg 27.09.1939 - 11.11.1939,
Détention en août 1944
Numéro de camp:
Adhésions
Curriculum Vitae
Les parents de Friedrich Funder déménagent à Dresde en 1879. Friedrich y fréquente le lycée jusqu'en 1887. De retour à Graz, il peut passer son baccalauréat au lycée épiscopal en 1892. Il commence ensuite des études de théologie à la faculté de théologie de l'université de Graz avec le souhait de devenir prêtre. À partir de 1894, il change d'orientation et étudie le droit à Vienne, où il obtient son doctorat en 1898.
À Graz, il rejoint en 1893 l'association d'étudiants Carolina et à Vienne l'association d'étudiants Norica. Il y joue un rôle essentiel dans la lutte pour l'égalité des droits du CV à l'université.
Dès ses études, il entre à la rédaction du Reichspost, le principal quotidien catholique et organe du Parti chrétien-social [CSP]. A partir de 1896, il travaille comme rédacteur, en 1902 il est nommé rédacteur en chef et en 1904 éditeur du Reichspost, poste qu'il occupe jusqu'en 1938.
Durant l'entre-deux-guerres, Friedrich Funder est engagé dans le milieu associatif catholique, notamment en tant que président du Katholikentag de Vienne en 1929 et président de l'Association internationale des journalistes catholiques. En 1933/34, il s'engage en faveur du Ständestaat et est nommé conseiller d'État à partir de 1934 et jusqu'en 1938.
Après l'occupation de l'Autriche par le Troisième Reich, Friedrich Funder démissionne le 12 mars 1938 de ses fonctions au sein de la maison d'édition catholique Herold-Verlag, qui a publié la Reichspost, et se rend en Carinthie chez des parents. Veit, il est arrêté le lendemain et transféré le 18 avril 1938 à Vienne, à la maison d'arrêt Elisabethpromenade, où il est détenu jusqu'au 24 mai 1938. De là, il est transféré par le 2e transport le 24 mai 1938 au camp de concentration de Dachau. C'est là qu'il organise, avec les membres de son association d'étudiants Carolina Josef Aigner, Alfred Maleta et Walter Nestor le 18 août 1938 dans la cantine du camp de concentration, à l'insu du personnel de garde et des autres détenus, à l'occasion du 50e anniversaire de la création du camp. Ils y prennent du café de substitution au lieu de la bière.
D'innombrables interrogatoires de la Gestapo portent sur les contacts de Friedrich Funder avec des agences de presse catholiques à l'étranger, notamment après que les Neue Zürcher Nachrichten et la station de Strasbourg ont annoncé qu'il était mort à Dachau. En automne 1939, Funder, âgé de presque 70 ans, est transféré au camp de concentration de Flossenbürg, où il est affecté à la carrière et doit travailler dur. Il est libéré le 11 novembre 1939 en vertu d'un décret de grâce du "Führer", est emmené à Baden près de Vienne après sa libération, ne peut quitter la ville sans autorisation et se voit en outre interdire d'écrire. Enfin, il est chargé par l'ordinariat de l'archevêque de Vienne de faire un relevé topographique des monuments religieux et des chapelles sur le Wechsel et dans le Buckligen Welt. Des perquisitions ont encore lieu à plusieurs reprises dans sa maison de Baden, notamment lorsque la Gestapo le croit impliqué dans une affaire d'espionnage.
Le 15 septembre 1941, un certain Erich Müller se présente au domicile de Friedrich Funder, se légitimant comme chargé de mission auprès de hautes instances militaires à Munich et souhaitant le recruter pour des médiations de paix auprès du Saint-Siège à Rome. Un voyage prévu à Rome, dû à des relations avec des généraux et avec le ministère des Affaires étrangères à Berlin dans les cercles autour de Stauffenberg, est empêché par les événements du 20 juillet 1944. Friedrich Funder est alors à nouveau arrêté en août 1944, mais il est rapidement libéré.
Lieux
Persécution:
Lieu de résidence:
Multimédia
Citations
Krause, Peter/Reinelt, Herbert/Schmitt, Helmut (2020): Farbe tragen, Farbe bekennen. Katholische Korporierte in Widerstand und Verfolgung. Teil 2. Kuhl, Manfred (ÖVfStG, Wien) S. 81/82.
