Schwester Maria Restituta (Helene) Kafka SFCC

Maria Restituta (Helene) Kafka

Données personnelles

Nom religieux:

Maria Restituta, SFCC

Né:

1 mai 1894, Oui.

Décédé:

30 mars 1943, Vienne

Profession:

Infirmière

Persécution:

Détention 18.02.1942 - 30.03.1943, Assassinée le 30.03.1943

Curriculum Vitae

Hélène Kafka, sixième enfant, est née à Brno, fille du cordonnier morave Anton Kafka et de la fleuriste bohémienne Marie Kafka. Deux ans après sa naissance, la famille déménage à Vienne en raison de meilleures conditions de vie. Elle y suit l'école primaire et bourgeoise dans le 20e arrondissement de Vienne, puis une école ménagère d'un an dans le 1er arrondissement de Vienne. Ensuite, elle travaille comme domestique et comme employée d'un bureau de tabac.

En octobre 1913, Helene Kafka réalise son rêve professionnel de longue date et commence à travailler comme infirmière à l'hôpital municipal de Vienne-Lainz. C'est là qu'elle fait la connaissance de l'"Ordre des sœurs franciscaines de la charité chrétienne", appelé familièrement "sœurs Hartmann", en raison de leur maison mère dans la Hartmanngasse à Vienne. Contre la volonté de ses parents, elle rejoint l'ordre. Elle commence son noviciat le 23 octobre 1915 et choisit le nom de "Maria Restituta" comme nom d'ordre. Elle prononce sa première profession le 23 octobre 1916 et sa profession perpétuelle le 8 juin 1923. Dans différents hôpitaux, elle est formée comme infirmière de bloc opératoire et comme anesthésiste.

Sœur Maria Restituta est strictement opposée au national-socialisme et est convaincue de l'idée d'une Autriche libre et indépendante. Au moment de l'occupation de l'Autriche par le Troisième Reich, elle travaille à l'hôpital de Mödling. Elle ne fait pas mystère de son opposition au national-socialisme. Elle estime ainsi qu'elle veut que les "saunazis et le bouffon" quittent le pays.

À l'hôpital de Mödling, Sœur Maria Restituta est particulièrement en conflit avec le médecin Lambert Stumfohl. Membre de la SS depuis 1931 et du NSDAP depuis 1932, Stumfohl était un "clandestin" à l'époque de ce que l'on appelait l'État corporatif en Autriche, lorsque le national-socialisme était interdit. Il s'occupait avec négligence des patients étrangers, posait des problèmes aux mourants en ce qui concerne l'octroi de l'assistance spirituelle et considérait les dossiers médicaux exigés avec insistance par Sœur Maria Restituta comme des tracasseries bureaucratiques délibérées.

Lorsqu'un nouveau service de chirurgie est ouvert à l'hôpital de Mödling en 1940, la direction nationale-socialiste anticléricale de l'hôpital refuse d'accrocher des crucifix. Sœur Maria Restituta et Sœur Maria Kajetana fixent, avec l'accord de la supérieure, des croix au-dessus de toutes les portes d'entrée, en violation d'une interdiction. Peu de temps après, la visite de hauts fonctionnaires nazis provoque une grande agitation. En raison de l'irremplaçabilité professionnelle de Sœur Maria Restituta, celle-ci n'est pas licenciée.

En 1941, Sœur Maria Restituta reçoit de soldats deux textes hostiles au régime, qu'elle fait reproduire par Margarete Smole, une employée de la chancellerie, en les tapant à la machine avec une copie de chaque. Elle lit le "Chant du soldat" à d'autres sœurs. Une femme de ménage, témoin de la scène, le signale à Lambert Stumfohl. Il se procure les copies de charbon et dénonce sœur Maria Restituta.

Le 18 février 1942, sœur Maria Restituta est arrêtée par la Gestapo depuis la salle d'opération et le 4 juin 1942, elle est accusée par le Volksgerichtshof de préparation à la haute trahison. L'avocat qu'elle souhaitait défendre n'est pas admis, sans indication de motifs, et c'est l'avocat national-socialiste Ernst Hoffmann qui lui est attribué à la place. Le 29 octobre 1942, Sœur Maria Restituta est condamnée à mort.

Les demandes de grâce, y compris celles de l'archevêque de Vienne Theodor Cardinal Innitzer, sont rejetées. Le 30 mars 1943, vers 18h20, elle est assassinée par la hache au tribunal régional de Vienne. Peu avant son assassinat, elle écrit sur un bout de papier dans son livre de chevet :

Bientôt tout sera fini, je serai auprès de mon Sauveur et de ma Mère céleste.

Sœur Maria Restituta peu avant son assassinat

Même son corps n'est pas libéré par les nazis, mais enterré dans le "Groupe 40" anonyme du cimetière central.

En 1978, elle reçoit à titre posthume la médaille d'honneur pour services rendus à la libération de l'Autriche et est béatifiée en 1998 par le pape Jean-Paul II.

Lieux

Hommage:

Plaque commémorative sur la maison d'habitation des enfants (Vienne), Exposition permanente Sœur Maria Restituta (Vienne), Buste dans la basilique de Klein-Mariazell (Petite cellule de maria), Schwester Maria Restituta Gasse (charpentier), Maria Restituta Platz (Vienne), Marie Restituta Hof (Vienne), pierre d'achoppement (charpentier), Chapelle Maria Restituta dans l'église paroissiale de Mödling (charpentier)

Lieu d'activité:

maison mère SFCC (Vienne), Hôpital Mödling (charpentier)

Lieu de décès:

Citations

Sauer, Josef Benno (1998): Menschlichkeit kontra Schafott. Der Lebensweg der Helene Kafka - Sr. M. Restituta (Wien); Photo: DÖW

Maria Restituta Kafka SFCC

Infirmière
* 1 mai 1894
Oui.
† 30 mars 1943
Vienne
Responsabilité, Meurtre