Johann Vetrovsky

Johann Vetrovsky naît à Vienne, fils légitime du maître de forges Karl Vetrovsky et de Franziska, née Faukal. Après cinq ans d'école primaire, il fréquente pendant deux ans l'école publique et devient ensuite employé de commerce [anciennement : comptable]. Entre 1928 et 1929, il est membre du Parti ouvrier social-démocrate d'Autriche (SDAP) [aujourd'hui : SPÖ]. A partir de 1931, il s'engage dans l'organisation communiste Rote Hilfe et, à partir de 1933, dans le Parti communiste autrichien (KPÖ).

Johann Vetrovsky suit une formation communiste à Moscou entre 1934 et août 1936. De retour à Vienne, il est arrêté et condamné le 29 décembre 1936 à quatre mois de prison pour activité communiste.

Le 12 mars 1938, Johann Vetrovsky assiste à la chute de l'Autriche libre et indépendante avec l'invasion de l'armée allemande. Le jour même de l'occupation de l'Autriche, il est arrêté et déporté le 2 avril 1938 dans le "transport de personnalités" vers le camp de concentration de Dachau. Après l'invasion de la Pologne par l'armée allemande le 1er septembre 1939, le camp de concentration de Dachau est évacué pour les SS et Johann Vetrovsky est transféré le 27 septembre 1939 au camp de concentration de Flossenbürg. Là, il est placé dans le 'Tretmühle', où il est contraint de traîner des pierres en rond toute la journée dans un trou boueux, tandis que des SS lui lancent des pierres et l'arrosent d'eau froide. A cette punition s'ajoute la privation de nourriture.

Le 2 mars 1940, il est à nouveau transféré du camp de concentration de Flossenbürg au camp de concentration de Dachau, où il reste jusqu'à la libération par l'armée américaine le 29 avril. En avril et mai 1945, il assiste à la libération de l'Autriche et au rétablissement de la République. Il retourne à Vienne et s'engage à nouveau dans le Parti communiste autrichien (KPÖ). En raison des mauvais traitements qu'il a subis dans les camps de concentration, il doit cependant être opéré dès 1946, perd l'omoplate gauche ainsi que le rein gauche, ce qui le rend incapable de travailler. La même année, il quitte l'Église catholique et se marie.

Malmené par ses graves sévices physiques dans les camps de concentration, il décède à Vienne à l'âge de 44 ans et trouve sa dernière demeure au cimetière central de Vienne.