Stefan Glanz

Stefan Glanz naît à Vienne, fils d'un tapissier, Leopold Glanz. Après l'école obligatoire, il apprend le métier de son père. En 1915, il s'engage volontairement dans la Première Guerre mondiale et est envoyé sur plusieurs fronts. Après la guerre, il est d'abord actif en tant que boxeur professionnel et professeur de sport. À partir de 1924, il travaille à nouveau comme tapissier et est ensuite employé par les usines Lohner à Vienne. En 1934, il rejoint le Heimatschutz et y devient commandant de compagnie. Il se montre très critique à l'égard du national-socialisme. En 1937, il épouse Stefanie Preinkopf, originaire de Maria Enzersdorf.

En 1942, Stefan Glanz apprend par son ami et ancien collègue de la Heimatschutz, Vinzenz Hauser, l'existence d'une organisation légitimiste et anti-nationale-socialiste - le cercle Lamberti autour de l'avocat viennois Karl Wanner, une partie du Mouvement antifasciste pour la liberté d'Autriche (AFÖ). Ce groupe réfléchit à la forme que pourrait prendre, après l'effondrement définitif du Troisième Reich, une fédération danubienne incluant la Bavière et dirigée par Otto de Habsbourg-Lorraine. Bien que Stefan Glanz soit invité à la table ronde de Lamberti, il n'y apparaît pas.

Un autre ami de la patrie de Stefan Glanz, Oskar Ghelleri, l'invite à l'été 1942 à la table d'habitués qu'il a fondée au Café Tschokel dans la Girardigasse 10, dans le 6e arrondissement de Vienne. Outre Oskar Ghelleri, les anciens membres du Heimatschutz Vinzenz Hauser, Karl Schall et Witold Müller, ainsi que l'ami d'enfance de Ghelleri Guido Zeller von Zellhain en sont membres. Par l'intermédiaire de Vinzenz Hauser, le groupe est affilié au Mouvement antifasciste pour la liberté d'Autriche (AFÖ).

Le groupe du Café Tschokel propose, à l'instar du Lamberti-Runde, des réflexions sur ce que pourrait être un système dirigé par Otto von Habsburg-Lothringen après la chute du Troisième Reich. En outre, des nouvelles de la BBC - qualifiée de "chaîne ennemie" par les nationaux-socialistes - sont échangées. Stefan Glanz, Vinzenz Hauser et Karl Schall les avaient auparavant écoutées en privé.

Le 12 février 1943, Stefan Glanz est arrêté par la Gestapo et condamné le 11 mars 1944 par le Volksgerichtshof à quatre ans de réclusion pour "écoute d'une station ennemie" et "préparation à la haute trahison". Cette peine le rend inapte au service militaire et l'empêche de servir dans la Wehrmacht. Son état de santé en prison se dégrade progressivement. Alors qu'il pesait encore 108 kg pour 190 cm au début de sa détention, il maigrit et ne pèse plus que 67 kg. Parallèlement, il souffre de troubles circulatoires et cardiaques. C'est pourquoi il est libéré le 30 décembre 1944. Stefan Glanz se voit attester une incapacité de travail de 70 %.

Le reste de la guerre, Stefan Glanz le passe sans encombre. En raison de ses problèmes de santé dus à la détention, il décède relativement jeune, en 1951, à Vienne, sans enfant.