Kriminaloberinspektor Hugo Leopold Lehrer

Hugo Leopold Lehrer naît à Vienne, fils légitime du sous-officier comptable Hugo Lehrer et de son épouse Ana Amalie, née Kaufmann. Après l'école primaire, il fréquente le lycée, où il obtient son baccalauréat en 1914. Il s'engage ensuite comme volontaire d'un an dans le régiment k.u.k. de l'armée allemande. Il participe ensuite à la Première Guerre mondiale en tant qu'enseigne, où il est fait prisonnier de guerre.

Après la défaite de l'Autriche-Hongrie, le démantèlement de la double monarchie et l'expulsion des Habsbourg, Hugo Lehrer désarme comme officier et retourne à Vienne. Il entre en 1921 au service de la garde de sécurité viennoise.

En tant qu'officier de police judiciaire, il enquête secrètement sur les nationaux-socialistes illégaux et dénonce les collaborateurs de la police qui s'opposent au gouvernement fédéral autrichien ou qui tiennent des propos hostiles.

Le 12 mars 1938, Hugo Lehrer voit l'Autriche libre et indépendante disparaître avec l'invasion de l'armée allemande. Le 13 mars 1938, il est arrêté par la Gestapo, renvoyé de la police et déporté le 2 avril 1938 dans le "transport de personnalités" vers le camp de concentration de Dachau. Il en est libéré le 13 mars 1939. Il trouve ensuite un emploi à la sucrerie de Bruck an der Leitha.

En tant qu'employé de la sucrerie de Bruck an der Leitha, Hugo Lehrer assiste à la libération de l'Autriche et au rétablissement de la République en avril ou mai 1945. Il est immédiatement réintégré dans le service de police.

C'est en tant qu'officier de police que Hugo Lehrer prend sa retraite. Après le décès de son épouse en 1959, il se marie en 1960 avec Angela Reisner, née Mayerhofer. Il décède à Vienne à l'âge de 93 ans et trouve sa dernière demeure au cimetière de Wien-Baumgarten.