Ing. Karl Hans Karasek

Karl Hans Karasek est né à Vienne, fils d'un maître menuisier. Après l'école primaire, il fréquente l'école secondaire puis l'Institut national des métiers du bâtiment et des arts appliqués. Il travaille dans des métiers techniques, par exemple comme chef de chantier à Linz. En 1930, il adhère au Heimatschutz styrien.

Après l'occupation de l'Autriche par le Troisième Reich, il est classé comme "Mischling erstens Grades", car deux de ses grands-parents étaient juifs. Karl Hans Karasek est un habitué de l'auberge de Franz Lambert [aujourd'hui : Pürstner]. Fin 1940, il y fait la connaissance de l'avocat Karl Wanner. C'est par son intermédiaire qu'il rejoint le Cercle Lamberti, qu'il fréquente ensuite chaque semaine. Bien qu'il soit brièvement mobilisé pour le service militaire et qu'il soit ensuite employé à Linz, il vient aussi souvent que possible aux réunions. Il est un légitimiste convaincu et défend l'idée d'une Autriche indépendante après l'effondrement du régime national-socialiste injuste. Karl Hans Karasek souhaite rassembler aussi bien d'anciens membres du Heimatschutz que des marxistes afin d'agir contre le national-socialisme.

"Il était présent et, dans le traitement des questions politiques et militaires du jour, il était l'un des porte-parole aux côtés du Dr Wanner, de sorte qu'on le considérait même comme l'adjoint du Dr Wanner", selon l'acte de jugement du Volksgerichtshof.

Lorsque la Table ronde Lamberti de Mouvement antifasciste pour la liberté de l'Autriche (AFÖ) se réunit en janvier 1942 autour du pasteur Anton Granig et l'ancien député du Landtag Karl Krumpl, Karl Hans Karasek est présent lors des discussions avec Karl Wanner. Il est également en contact avec Eduard Pumpernig, qui lui parle notamment des contacts avec l'épouse de Kurt von Schuschnigg, l'ancien chancelier autoritaire sous la dictature de la Chancellerie entre 1934 et 1938. L'accusation d'avoir promis à Eduard Pumpernig de lui fournir des explosifs pour des attentats ne peut être prouvée.

Lorsque l'AFÖ est démantelée en 1943, Karl Hans Karasek est immédiatement arrêté et condamné à dix ans de réclusion pour préparation à la haute trahison lors de son procès devant le Volksgerichtshof le 15 août 1944. Il reste en détention jusqu'à la fin de la guerre, jusqu'au 6 avril 1945, et au camp de concentration de Dachau.

Après la guerre, Karl Karasek continue à vivre à Vienne, où il décède. Son épouse Maria lui survit 30 ans et décède en 1997.