Franz Groll

Franz Samek naît à Vienne, fils illégitime de Franz Groll, conducteur de tramway du même nom, et de Maria Samek. Deux ans après sa naissance, ses parents se marient et l'enfant prend le nom de son père. Rien n'a été conservé de son enfance et de sa jeunesse. À l'âge adulte, Franz Groll fait comme son père et entre au service des transports publics viennois comme conducteur de tramway. Bien que de tendance communiste, il n'est cependant pas engagé politiquement dans les années 1920 et 1930. En 1923, il épouse Maria Gstottner, mais le mariage n'aura pas d'enfants.

Le 12 mars 1938, Franz Groll assiste à la chute de l'Autriche libre et indépendante avec l'invasion de l'armée allemande. Même dans l'Autriche occupée, il reste employé par les transports publics viennois. En novembre 1938, il quitte l'Église catholique.

En 1944, Franz Groll écoute des stations de radio étrangères, appelées 'senders hostiles', raison pour laquelle il est emprisonné le 26 avril 1944 pour 'infraction à l'ordonnance sur la radiodiffusion' jusqu'au 15 mai 1944. Le jour de sa libération, il dit à des proches de la famille nationale-socialiste que la guerre sera perdue en septembre 1944 et qu'ils devront alors rendre des comptes.

Ses proches parents dénoncent Franz Groll et celui-ci est arrêté une nouvelle fois dès le 16 mai 1944, soit le lendemain de sa sortie de prison. Sans interrogatoire ni procès, il est déporté le 9 juillet 1944 au camp de concentration de Dachau pour déclaration hostile à l'État. De là, il est transféré au camp de concentration de Flossenbürg le 25 août 1944, où il est assassiné le 15 novembre 1944.

Son épouse Maria Groll reçoit le 11 décembre 1944 l'avis de décès officiel, selon lequel Franz Groll est décédé d'une myocardite.

Maria Groll assiste à la libération de l'Autriche et au rétablissement de la République en avril et mai 1945 et rejoint la nouvelle Parti populaire autrichien (ÖVP) et à la Camaraderie ÖVP des persécutés politiques et des confesseurs pour l'Autriche.