Polizeioberstleutnant Alois Josef Ecker
Données personnelles
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Décédé:
Profession:
Curriculum Vitae
Alois Josef Ecker naît à Vienne, fils du valet de chambre Josef Ecker et d'Anna, née Thurner. Il fréquente l'école primaire et le lycée de Vienne, où il obtient son baccalauréat en 1917. La même année, il est envoyé à la Première Guerre mondiale. Il est appelé à participer à la Première Guerre mondiale et rentre chez lui fin novembre 1918. Après avoir passé trois semaines dans la police municipale de Vienne, il est engagé le 31 octobre 1919 dans la direction de la police régionale de Vienne. En tant qu'Autrichien convaincu et opposant au national-socialisme, il donne des formations et des conférences contre le national-socialisme et agit résolument contre les nationaux-socialistes illégaux au sein de la police viennoise.
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Ecker s'est fait des ennemis particuliers au sein de la police en raison de ses prises de position claires et tranchées contre le NSDAP, en raison de son attitude propagandiste en faveur de l'Autriche auprès de ses camarades de la police et en particulier en raison de ses prises de position tranchées contre les membres illégaux de la police de la Standarte 89.
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Le 12 mars 1938, Alois Ecker doit assister à la chute de l'Autriche libre et indépendante avec l'invasion de l'armée allemande. Dès le 15 mars 1938, il est arrêté par la Gestapo et déporté avec le deuxième convoi viennois le 24 mai 1938 au camp de concentration de Dachau.
Sur intervention de son épouse Anna Ecker, il y est libéré le 20 septembre 1938. Il est suspendu de ses fonctions et mis à la retraite d'office le 31 janvier 1939. Il trouve ensuite un emploi auprès de la 'Ostmark Versicherungs-Anstalt'. [NB : La Ostmark Versicherungs-Anstalt s'appelait avant 1938 et après 1945 Bundesländerversicherung et s'appelle UNIQA depuis 1999.]
Les ennemis au sein du NSDAP viennois ne lâchent cependant pas Alois Ecker. Bien que souffrant du cœur et de rhumatismes articulaires, il est constamment convoqué à la commission de recrutement. Un fonctionnaire de la Gestapo est présent à chaque commission d'enrôlement et tente de faire pression sur la commission pour qu'elle détermine son aptitude. Finalement, les médecins examinateurs cèdent le 28 avril 1943 et Alois Ecker est convoqué à la Wehrmacht comme Obergefreiter, bien qu'il soit officier. Sur l'insistance de la Gestapo, il est affecté à une unité de désamorçage des mines en France.
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La Gestapo de Vienne a porté le dernier coup en transférant Ecker à un service de désamorçage des mines pour surveiller des transports particulièrement dangereux d'explosifs, avec l'intention de le détruire. Les cercles viennois ont fait part de cette intention si ouvertement que des supérieurs allemands ont exprimé leur indignation à Ecker. Ecker m'en a parlé à l'occasion d'un congé et m'a expliqué qu'ils allaient le "brûler".
Au cours d'une mission, Alois Ecker meurt finalement le 18 février 1944 à Maintenon, à l'ouest de Paris, dans un accident dû à une explosion.
Après la libération de l'Autriche, son épouse Anna Ecker rejoint le tout nouveau Parti populaire autrichien (ÖVP) et la Camaraderie ÖVP des persécutés politiques et des confesseurs pour l'Autriche. Elle obtient qu'Alois Ecker soit promu lieutenant-colonel de police à titre posthume, ce qui est également important pour le calcul de la pension. Elle décède sans enfant 44 ans après son mari.
Citations
Wiener Stadt- und Landesarchiv (WStLA)
Österreichisches Staatsarchiv (ÖStA)
Matricula Online
