Josef Damisch

Josef Damisch naît à Rudolfswert [aujourd'hui : Novo mesto en Solvenie], fils légitime de Josef Damisch, du même nom, et de Maria, née Zhesen. Il suit sa scolarité exclusivement dans des écoles germanophones. Après la chute de la double monarchie austro-hongroise, il devient citoyen yougoslave, mais continue à s'identifier à l'Autriche.

En 1922, ses parents déménagent avec lui à Belgrade pour des raisons de travail. Josef Damisch devient impresario [Note : directeur artistique et gérant d'un théâtre] et travaille comme assistant-metteur en scène, réalisateur et spécialiste du cinéma. Outre son lieu de vie à Belgrade, il entretient également un appartement à Vienne. Cet Autrichien convaincu se montre hostile au national-socialisme. Il refuse de répondre à la demande des autorités allemandes d'adhérer au Deutsche Kulturbund. Il épouse Emilie Weranitsch, mais le mariage n'a pas d'enfants.

En 1937 et 1938, Josef Damisch publie dans la revue Jugoslavenska privreda les articles 'La production cinématographique autrichienne est-elle viable ?' et 'Comment cela devait arriver' dans lesquels il souligne la viabilité du cinéma autrichien et critique la liquidation de toutes les entreprises cinématographiques indépendantes après l'occupation de l'Autriche par le Troisième Reich.

À Belgrade, Josef Damisch assiste au déclenchement de la IIe Guerre mondiale avec la guerre d'agression de l'Allemagne hitlérienne contre la Pologne. Dans le cadre de la campagne des Balkans de 1941, Belgrade est prise par les troupes allemandes le 12 avril 1941. Le 9 mars 1943, en raison de ses activités anti-nazies, il est arrêté par la Gestapo et détenu à Belgrade. Le 15 juillet 1943, il est déporté au camp de concentration de Dachau. De là, il est transféré le 18 septembre 1944 à Berlin, où il doit être jugé. Le procès n'a pas lieu en raison de la fin de la guerre. Le jour de la proclamation de la IIe République d'Autriche, le 27 avril 1945, il est libéré par les troupes russes à Berlin.

Après la libération de l'Autriche, il s'installe à Vienne avec son épouse et prend la nationalité autrichienne. Il adhère à la Camaraderie ÖVP des persécutés politiques et des confesseurs pour l'Autriche et travaille comme commerçant.

À Vienne, Josef Damisch prend sa retraite et décède deux jours avant son 68e anniversaire. Il trouve sa dernière demeure au cimetière de Vienne-Baumgarten.