Ludwig Willibald Martin Grimmer

Ludwig Willibald Martin Grimmer naît à Vienne, fils légitime de Theodor Grimmer, agent de sécurité, et de son épouse Amalia Anastasia, née Rappel. Après l'école, il devient employé de commerce. En 1922, il épouse Sofie Hausner et devient par la suite père d'une fille et d'un fils.

Autrichien patriote, il s'engage dans le Heimatschutz viennois et, à partir de 1934, dans le Front patriotique. La même année, il entre en fonction comme employé de la Banque nationale d'Autriche.

Le 12 mars 1938, Ludwig Grimmer assiste à la chute de l'Autriche libre et indépendante avec l'invasion de la Wehrmacht allemande. Le jour même de l'occupation de l'Autriche, des hommes de la SA occupent la Banque nationale d'Autriche afin de mettre en sécurité les considérables réserves d'or. La direction de la Banque nationale autrichienne, désormais rattachée à la Reichsbank allemande, est remplacée et les employés sont pour l'instant repris.

Le 16 novembre 1938, Ludwig Grimmer est convoqué dans son bureau par Sommer, un homme des SA, qui l'insulte de la manière la plus vulgaire en raison de ses convictions autrichiennes affirmées. Lorsque Ludwig Grimmer doit se rendre un bureau plus loin chez l'un des directeurs nationaux-socialistes de la Banque nationale nouvellement nommé et que celui-ci l'insulte à nouveau, Ludwig Grimmer, dans le feu de l'action, revendique haut et fort son appartenance à l'Autriche.

Suite à cela, Ludwig Grimmer est immédiatement arrêté par la Gestapo et renvoyé de son poste. Bien qu'il ne soit détenu que deux jours, il est gravement maltraité. Ainsi, la plupart de ses dents sont arrachées et il est gravement blessé à la tête. Le 18 novembre 1938, il est finalement libéré.

En décembre 1938, Ludwig Grimmer est affecté de force à la Reichspost, mais il est renvoyé en 1940 pour 'non fiabilité politique'. Il travaille ensuite pour l'entreprise Kugler au Hohen Markt. En 1943, son fils est tué à la guerre.

En avril et mai 1945, Ludwig Grimmer assiste à la libération de l'Autriche et au rétablissement de la République. Après la guerre, il est au chômage jusqu'à sa retraite. Il adhère au Parti populaire autrichien (ÖVP) nouvellement créé et au Camaraderie de l'ÖVP des persécutés politiques et des confesseurs pour l'Autriche.

Ludwig Grimmer décède à l'âge de 76 ans à Vienne et trouve sa dernière demeure au cimetière de Vienne-sud-ouest.