DDr. Otto Georg Ignatius Kemptner CanReg

Otto Georg Ignatius Kemptner naît à Hainfeld, fils légitime du conducteur de locomotive Georg Kemptner et de Franziska, née Karl. Après l'école primaire, il fréquente une école secondaire à Vienne, où il obtient son baccalauréat en 1908. La même année, il est le berceau de deux associations catholiques viennoises : Le 14 novembre 1908, il fonde l'association d'écoles secondaires Bavaria Wien et le 4 décembre de la même année, l'association d'étudiants Franco-Bavaria. Au semestre d'été 1910, il s'inscrit en philologie à l'université de Vienne, qu'il termine avant la Première Guerre mondiale avec le concours d'enseignement. Pendant la Première Guerre mondiale, il sert comme artilleur de la DCA. En 1920, il est engagé dans les services financiers. Parallèlement, il rattrape ses études de droit et de sciences politiques, qu'il termine par des doctorats dans les deux disciplines.

Otto Kemptner est chargé de manière décisive de la mise en place du Front patriotique, fondé le 20 mai 1933. Il y assume le poste de directeur en 1933/34. Il est promu conseiller de section à la Chancellerie fédérale. Depuis novembre 1934, il est président de la direction financière du Land de Salzbourg.

Autrichien patriote convaincu et opposant au national-socialisme, il assiste le 12 mars 1938 à la chute de l'Autriche libre et indépendante avec l'invasion de l'armée allemande. Otto Kemptner fait partie des premières personnes arrêtées à Salzbourg, mais il peut rentrer chez lui après son interrogatoire. Le 24 mars 1938, il est à nouveau arrêté, mis hors service et transféré en tant que 'détenu de protection' à la prison de la police de la Rudolfsplatz de Salzbourg. Il doit y rester, entre autres avec Leonhard Steinwender, sans mandat judiciaire et sans être accusé d'un délit, jusqu'au 15 octobre 1938. Il est ensuite déporté au camp de concentration de Dachau, où il subit entre autres le 'traitement spécial' dans le bunker, etc. ce qui lui cause de graves problèmes de santé, avant d'être transféré le 26 septembre 1939 au camp de concentration de Buchenwald. Pour cause de maladie, il est libéré le 12 octobre 1939, comme l'indique le fichier de la police de Salzbourg. Il retourne d'abord à Salzbourg, où sa sœur Emma le soigne. Il se retire ensuite dans l'ancien couvent de Pulgarn près de Steyregg, qui appartient à l'abbaye de Saint-Florian et sert de refuge aux chanoines augustins persécutés pendant la période nazie.

Le 11 novembre 1942, il dépose une demande d'admission chez les chanoines augustins. Peu avant son ordination, il décède le 3 mai 1944 des suites de sa détention dans un camp de concentration à l'hôpital Elisabethinen de Linz. Il a trouvé sa dernière demeure dans le cimetière des prêtres à St. Florian.