Ministerialrat Mag. Kurt Schleifer
Données personnelles
Né:
Décédé:
Profession:
Persécution:
Détention 05.08.1940 - 30.08.1943,
Désertion en 1944
Adhésions
Curriculum Vitae
Kurt Schleifer fréquente d'abord le Stiftsgymnasium de Melk, puis passe au Bundesgymnasium de Horn. En 1937, il rejoint l'association d'écoles secondaires Waldmark Horn et le corps franc des étudiants du jeune peuple autrichien. En tant qu'élève au Bundeskonvikt de Horn, il assiste aux premiers jours de la prise de pouvoir par les nationaux-socialistes en mars 1938.
Après l'Anschluss, il doit, sur ordre de la direction de district de Horn du NSDAP, laver avec le Studentenfreikorps dirigé par le professeur Walter Stecher les slogans comme "Oui à l'Autriche" ou "Rouge-blanc-rouge jusqu'à la mort" qui avaient été peints auparavant sur les murs et dans la rue à Horn, à l'aide de seaux et de balais. Cette action entraîne la dissolution de l'Österreichische Jungvolk Horn.
Au cours d'une randonnée sur les hauteurs vers Rosenburg, les Waldmärk chantent - une fois arrivés au monument Dollfuß - la chanson d'Andreas Hofer : "Erhebt nun eure Hände zum Schwure hoch und hehr, wir führen es zu Ende und rasten nimmermehr ...". Puis ils s'arrêtent dans une auberge. Schleffer raconte à ce sujet:
"Il ne faut pas longtemps pour qu'un gendarme et deux SA entrent avec leur chemise blanche et leur bandeau à croix gammée ; ils nous saluent en disant "Heil Hitler ! Le gendarme a ensuite pris nos coordonnées. Lorsqu'il a noté que Stecher était professeur de collège, il s'est probablement souvenu que son fils avait été élève de Stecher et a pris congé. Seuls les deux hommes sont restés et ont recommencé leur discours en disant 'Heil Hitler', nous avons répondu 'Il est en train de parler' (ce devait donc être le 12 mars 1938, lorsque Hitler a pris la parole à Linz). Il a ensuite présenté sa biographie '... je suis né...', nous avons plaisanté : '... en tant que nazi!' ; nous avons cru sans problème qu'il était allé à l'école primaire, d'autant plus que nous lui avons certifié qu'il l'avait terminée en tant que nazi, ainsi que son apprentissage ultérieur. L'un de ses acolytes en a eu assez de nous voir planter des arbres, ce qui l'a poussé à hurler "Heil Hitler ! Nous lui avons rappelé qu'il parlait toujours et que nous n'avions pas encore nos trois litres. Ils sont tous les deux partis en faisant le salut hitlérien et en disant qu'on ne pouvait pas nous parler."
A la rentrée scolaire 1938/39, Kurt Schleifer se rend à Klosterneuburg pour ne plus être importuné par les ardents militants de la Jeunesse hitlérienne et les membres nazis du corps enseignant, et devient agent de circulation à l'Arminia Klosterneuburg. C'est là qu'il fonde, avec d'autres arminiens, le "Freikorpsfähnlein St. Peu après, il rejoint le groupe de résistance "Österreichische Freiheitsbewegung" autour du chanoine de Klosterneuburg Roman Karl Scholz. Il est enrôlé dans la Wehrmacht en 1940 et arrêté le 5 août 1940 après que le groupe ait été démasqué par la dénonciation de l'acteur du château Otto Hartmann. Il reste d'abord à la prison de la police Elisabethpromenade, puis est transféré au tribunal régional II de la Hernalser Gürtel à Vienne et enfin à la maison d'arrêt [Willich-]Anrath près de Krefeld. Après son arrestation le 30 août 1943, il retourne à la Wehrmacht. Apprenant une nouvelle arrestation, il déserte en 1944 sur le front occidental pour rejoindre les Américains et est condamné à mort par contumace par le Volksgerichtshof, mais est fait prisonnier à temps par les Américains.
Après avoir été libéré de sa captivité, Kurt Schleifer étudie le droit à Vienne. Lors du procès Hartmann en novembre 1947, lui et d'autres témoins affirment notamment que Hartmann leur a demandé de commettre des actes de sabotage. Il leur a ordonné de tirer immédiatement en cas de résistance, de manière à ce qu'il ne reste "plus aucun témoin"."
Kurt Schleifer termine ses études par un doctorat en droit et entre au service du ministère du Commerce en tant que fonctionnaire.
Lieux
Lieu de résidence:
Citations
Krause, Peter/Reinelt, Herbert/Schmitt, Helmut (2020): Farbe tragen, Farbe bekennen. Katholische Korporierte in Widerstand und Verfolgung. Teil 2. Kuhl, Manfred (ÖVfStG, Wien) S. 301/302.
