Friedrich Theiss

Friedrich Theiss naît à Vienne, fils légitime de Friedrich Theiss, fonctionnaire des postes, et d'Helena, née Sündermann. La famille, catholique et croyante, envoie son fils à l'école primaire des Frères de la Langgasse dans le 23e arrondissement de Vienne, puis au Seipel-Gymnasium [l'actuel BRG Rosasgasse] dans le 12e arrondissement de Vienne. Dès l'école, il adhère à la Congrégation mariale et plus tard à la Jeunesse catholique, dont il devient par la suite le responsable de la jeunesse au Seipel-Gymnasium.

Peu après l'occupation de l'Autriche par le Troisième Reich, le 12 mars 1938, il passe son baccalauréat et s'inscrit en droit à l'université de Vienne. Friedrich Theiss est un farouche opposant au national-socialisme et ne peut se résigner à la chute de l'Autriche. Peu après l'invasion, il fonde le Front autrichien [également appelé Groupe Theiss ou Mouvement autrichien], un groupe qui vise à détacher l'Autriche occupée du Reich allemand. Cette organisation recrute des membres et fonde même son propre groupe de femmes, dirigé par Josefa Breuer. Des cotisations mensuelles sont perçues, des excursions et des formations sont organisées et des écrits pro-autrichiens sont produits.

Lorsque le canonnier antiaérien Leopold Buliczek, également membre du Front autrichien, est pris en flagrant délit de tentative de fuite vers la Hongrie, il révèle, après les interrogatoires de la Gestapo, l'existence du groupe Front autrichien autour de Friedrich Theiss.

Le 7 février 1940, Friedrich Theiss, ainsi que les autres membres du Front autrichien, sont arrêtés par la Gestapo après une perquisition à leur domicile. Il est incarcéré à la prison de Rossauerlände (également appelée Elisabethpromenade). Le 17 août 1940, il est libéré de sa détention préventive, car il souffre de tuberculose pulmonaire (Tbc).

Après l'amélioration de son état de santé, Friedrich Theiss est enrôlé dans la Wehrmacht, envoyé sur le front russe et ensuite transféré à Brno. Le 27 novembre 1941, il est à nouveau arrêté à Brno, car le 17 décembre 1941, il est jugé avec d'autres membres du Front autrichien devant le Tribunal spécial. Il est accusé de délit selon la loi contre la formation de nouveaux partis et condamné à deux ans de prison. Il est libéré dès le 24 janvier 1942, car il est à nouveau incorporé dans le 134e régiment d'infanterie à Brünn.

Après que sa tuberculose pulmonaire soit redevenue aiguë, Friedrich Theiss est désarmé le 15 décembre 1943. Sa santé est gravement atteinte et se détériore successivement. C'est pourquoi il est incapable de répondre de ses actes.

Gravement malade, Friedrich Theiss assiste à la libération de l'Autriche en mai 1945, mais décède immédiatement après, le 7 juillet 1945, de la tuberculose pulmonaire à l'hôpital Wilhelminen de Vienne. Il trouve sa dernière demeure au cimetière de Meidling à Vienne.