Michael (Viktor Robert) Aigner CanReg

Viktor Robert Aigner naît à Klosterneuburg, fils du maître serrurier Leopold Aigner et d'Helene, née Lüders. Après l'école primaire, il fréquente le Gymnasium fédéral et le Bundesrealgymnasium de Klosterneuburg. Catholique fervent et Autrichien convaincu, il adhère dès l'âge de dix ans à la Congrégation mariale et souhaite très tôt devenir lui-même ecclésiastique.

Peu avant l'occupation de l'Autriche, le 12 mars 1938, Viktor Aigner devient membre du Jeune peuple autrichien. Bien qu'il n'ait que 14 ans, il rejette le national-socialisme par conviction intime profonde, ce qui n'échappe pas à son entourage proche. En automne 1939, il est contacté par Kurt Schleifer, un camarade de classe auquel il donne des cours particuliers, pour rejoindre le groupe de résistance 'Mouvement autrichien pour la liberté' autour du chanoine augustin Roman Karl Scholz, ce à quoi il répond immédiatement par l'affirmative. En présence de Josef Bauer, Kurt Schleifer prête serment à Viktor Aigner pour le 'Mouvement autrichien pour la liberté'.

En plus de la cotisation, Viktor Aigner recrute d'autres membres pour le groupe de résistance, comme par exemple Franz Martin. Il organise en outre des réunions à Vienne, au cours desquelles des tracts sont distribués en secret. Le 19 janvier 1940, Viktor Aigner rejoint l'association clandestine de l'école secondaire Arminia Klosterneuburg, dont font déjà partie de nombreux membres du groupe de Roman Karl Scholz.

En 1940, ils parviennent à établir des liens avec le mouvement de résistance du même nom 'Österreichische Freiheitsbewegung' autour de Karl Lederer et avec le 'Großösterreichische Freiheitsbewegung' autour de Jakob Kastelic.

A partir de juillet 1940, un peu plus de 300 personnes de ces groupes de résistance sont dénoncées par l'acteur du château Otto Hartmann, qui s'est infiltré dans le groupe en tant qu'indicateur de la Gestapo (Otto Hartmann sera par la suite condamné à la prison à vie en 1947 et gracié en 1957) et Viktor Aigner est arrêté le 1er octobre 1940 à l'école. En tant qu'élève de 7e année, il est inculpé le 20 décembre 1940 par le juge d'instruction du Volksgerichtshof pour 'préparation à la haute trahison'.

Viktor Aigner est transféré de la maison d'arrêt de la police de Vienne au tribunal régional de Vienne, puis à la maison d'arrêt d'Anrath. Le 15 août 1942, il y est libéré sans jugement et incorporé dans la Wehrmacht. Il est affecté à une compagnie pénitentiaire, mais y survit.

Après la libération de l'Autriche en 1945, il passe son baccalauréat, entre en 1946 comme novice au couvent des chanoines augustins de Klosterneuburg et prend le nom de Jakob. Il le quitte cependant un an plus tard et entre au couvent des chanoines augustins de Herzogenburg, où il prend le nom de Michael.

Le 29 juin 1951, Michael Aigner est ordonné prêtre et est curé du couvent de Herzogenburg jusqu'en 1956. Ensuite, il est nommé provisoire à St. Andrä an der Traisen. En 1958, il devient curé de la paroisse de Hain et en 1953, curé provisoire de Reidling.

Il décède à Hain à l'âge de 41 ans seulement.