Sophie Jörgl

Données personnelles

Né:

7 mai 1918, Klagenfurt

Décédé:

27 août 2000, Klagenfurt

Profession:

Salariés

Persécution:

24.06.1943 - Fin de guerre

Adhésions

Mouvement antifasciste pour la liberté en Autriche

Curriculum Vitae

Sophie Jörgl est la fille du maître des eaux de la ville de Klagenfurt, Johann Jörgl, et de son épouse Maria. Après avoir fréquenté l'école primaire, elle travaille d'abord comme nounou puis, à partir de 1940, comme employée de la compagnie d'assurance Kosmos à Klagenfurt.

La famille est critique envers le national-socialisme, le frère de Sophie, Johann Jörgl, est actif dans la résistance et le responsable de la AFÖ, le père Anton Granig, est bien connu de la famille. L'un des collègues de travail de Sophie Jörgl à la Kosmos-Versicherungs-Gesellschaft est Georg Kofler. Avec Franz Bernthaler et Karl Loßmann, les trois opposants au nazisme veulent produire des tracts, les acheminer à l'étranger et les y diffuser par radio. C'est ce que Georg Kofler raconte également à Sophie Jörgl. Sophie Jörgl parle de ces projets à Anton Granig, qui non seulement les soutient, mais les encourage également. Par la suite, Sophie Jörgl transmet un tract rédigé par Lossmann au père Anton Granig. Sophie Jörgl était donc l'interface entre le groupe autour d'Anton Granig et celui autour de Franz Bernthaler et Georg Kofler.

Le 24 juin 1943, Sophie Jörgl est arrêtée par la Gestapo sur son lieu de travail. Elle passe plus d'un an en détention préventive à la prison de Rossau à Vienne. Le procès contre elle et douze autres membres de l'AFÖ aurait dû avoir lieu le 20 juillet 1944, mais l'attentat contre Adolf Hitler le même jour est déterminant pour que le procès soit reporté au 11 août 1944. Elle est accusée d'aide à la trahison et à la promotion de l'ennemi et condamnée à six ans de réclusion. Devant le tribunal, elle conteste l'affirmation faite par le coaccusé Eduard Pumpernig à sa décharge, selon laquelle elle aurait participé au mouvement de résistance par amour pour lui.

Non, j'ai tout fait par conviction profonde!

Sophie Jörgl sur les tentatives de disculpation d'Eduard Pumpernig

Sophie Jörgl est employée comme dactylographe à la chancellerie de la Gestapo et parvient ainsi à faire sortir clandestinement de la prison une lettre de cachet dans laquelle elle fournit des informations importantes à des personnes qui en ont connaissance. Sa famille et Paula Krumpl sont ainsi épargnées d'une arrestation.

En automne 1944, elle est envoyée au camp de travail de Waldheim en Allemagne, puis elle effectue un travail forcé dans une usine de munitions à Zeithain sur l'Elbe. Après la libération du camp par l'Armée rouge, elle arrive avec une codétenue à Klagenfurt via Augsbourg, où elle arrive en juillet 1945.

Elle décède en 2000 à Klagenfurt.

Lieux

Lieu de résidence:

Lindenhaingasse 10 (Klagenfurt)

Citations

Dokumentationsarchiv des österreichischen Widerstands (DÖW)
biografiA: biografische Datenbank und Lexikon österreichischer Frauen
Matricula Online

Sophie Jörgl

Salariés
* 7 mai 1918
Klagenfurt
† 27 août 2000
Klagenfurt
Responsabilité