Hofrat Dr. Anton von Mörl zu Pfalzen und Sichelburg

Anton Mörl fréquente le lycée de sa ville natale, Brixen. Après son baccalauréat, il commence des études de physique et de chimie à l'université de Graz. Il y est admis en 1901 dans la société étudiante Carolina Graz. Durant l'année universitaire 1903/04, il se rend à Prague, où il rejoint également la société d'étudiants Ferdinandea Prague. De retour à Graz, il interrompt ses études en 1907 pour devenir rédacteur du "Reichspost" à Vienne. Parallèlement, il s'inscrit à la faculté de droit de l'université de Vienne. Une tuberculose le contraint à retourner à Brixen, dans son Tyrol du Sud natal. Une fois guéri, il se rend à Innsbruck, où il obtient son doctorat en droit en 1914.

Il entre ensuite au service de la préfecture du Land et est enrôlé dans les Standschützen en mai 1915. À la fin de la guerre, celui qui est désormais lieutenant de vaisseau retourne au service du Land et est affecté en 1918 d'abord à la préfecture de district de Riva, au bord du lac de Garde, puis à celle de Brixen en 1919 et à celle de Schwaz de 1920 à 1933. En 1933, il est nommé chef de district de Reutte et directeur de la sécurité du Tyrol. Pendant le putsch de juillet 1934 des nationaux-socialistes, il fait l'objet d'une tentative d'assassinat.

Après l'Anschluss, Anton Mörl envoie le 12 mars 1938 sa demande de mise à la retraite à Vienne en guise de démonstration de son opposition et se rend le jour même à l'hôpital pour une faiblesse cardiaque aiguë. Dès le lendemain, il est arrêté sur son lit d'hôpital au sanatorium des Kreuzschwestern et conduit à la prison du tribunal régional. Le 30.5.1938, il est transféré au camp de concentration de Dachau. C'est là qu'il participe le 18.8.1938 à la légendaire "Festsalamander" dans la cantine du camp de concentration à l'occasion de la 50e fête de la fondation de Carolina. Le 22.9.1939, il est transféré de là au camp de concentration de Flossenbürg où il est arrêté le 5.9.1940. Après sa libération, il passe une longue période au sanatorium en raison de sa faiblesse cardiaque, mais doit se présenter tous les trois jours à la police.

Le 28.7.1944, il est à nouveau arrêté et interrogé par la Gestapo pour l'attentat de juillet contre Adolf Hitler, mais, comme rien ne peut être prouvé contre lui, il est relâché. Sans avoir participé aux préparatifs, il est prévu qu'il soit sous-commissaire politique pour le Wehrkreis XVIII : Carinthie, Salzbourg, Styrie, Tyrol, Vorarlberg dans le nouveau gouvernement prévu.

Après la guerre, il est réactivé comme Hofrat et reste au service du Land jusqu'à fin 1947.