Sebastian Egeo

Sebastian Egeo naît à Villach, fils illégitime du maçon du même nom, Sebastian Egeo, et de l'épicière Anna Elisabeth Warnsberger. Son père le légitimant, il prend son nom. Après l'école, il suit une formation de tonnelier.

En 1929, il quitte Villach pour Vienne où il travaille dans l'usine Ankerbrot. En 1929, il quitte l'Église catholique, mais la réintègre en 1933. Il s'engage dans la protection de la patrie au sein de la compagnie de l'usine Ankerbrot. Après de brefs séjours à Ried im Innkreis, il quitte Vienne le 13 octobre 1937 pour trouver du travail à Paris. Patriote autrichien convaincu, il est strictement opposé au national-socialisme.

À Paris, il assiste à la chute de l'Autriche libre et indépendante lorsque l'armée allemande envahit le pays le 12 mars 1938. Il refuse de prendre la nationalité allemande et de retourner dans sa patrie occupée. C'est pourquoi il reste en France en tant qu'apatride 'ex-Austrichiens'.

Au début de la Seconde Guerre mondiale, le 1er septembre 1939, Sebastian Egeo est interné en France, comme tous les étrangers germanophones, et est envoyé dans des camps près d'Uzès et des Milles, dans le sud de la France. Le 29 janvier 1940, il se marie avec une Française, ce qui lui permet de quitter le camp et de s'engager dans l'armée française dans une compagnie de travail à la caserne Montcalm à Aigues-Mortes, également dans le sud de la France. L'obligation de servir de Sébastien Egeo, toujours apatride, ne prend cependant pas fin après la capitulation de la France le 22 juin 1940. Il continue à être astreint au service dans l'armée de France vichyste.

Ce n'est qu'après la libération du sud de la France par les troupes alliées en 1944 qu'il est libéré de son obligation de servir, le 16 novembre 1944. À cette date, il n'est plus marié. Il travaille ensuite comme tonnelier dans la même ville. À Aigues-Mortes, Sébastien Egeo assiste à la libération de l'Autriche de l'occupation allemande et au rétablissement de la République. En octobre 1946, il retourne à Vienne et travaille à nouveau comme tonnelier. Il adhère au Parti populaire autrichien (ÖVP) nouvellement créé et à la Camaraderie ÖVP des persécutés politiques et des confesseurs pour l'Autriche. En 1947, il épouse Anna Haslmair.

Il prend sa retraite à Vienne et décède à l'âge de 85 ans. Il trouve sa dernière demeure au cimetière de Vienne-Jedlesee.