Josef Vincenz Donek

Josef Vincenz Donek naît à Vienne, fils légitime du maître cordonnier Joseph Donek et de Francisca, née Kramár.

Après l'école primaire et le premier cycle, il fréquente l'académie commerciale de Vienne-Döbling. Après avoir obtenu son baccalauréat, Josef Donek s'engage comme volontaire d'un an dans l'armée et, lorsque la Première Guerre mondiale éclate, il prend part à la guerre en tant que lieutenant du régiment de l'armée impériale et royale autrichienne (k.u.k.). Régiment d'infanterie n° 4 'Hoch- und Deutschmeister'. En 1917, il est promu lieutenant et désarme avec la défaite de l'Autriche-Hongrie et le démantèlement de la double monarchie en novembre 1918.

En 1921, Josef Donek s'installe à Bolzano et commence à travailler pour la maison d'édition Tyrolia. [Note : la maison d'édition 'Tyrolia' a été rebaptisée 'Athesia' après l'italianisation du Tyrol du Sud annexé par les Italiens.] En 1922, il se marie avec Anna Dietrich et devient père de deux enfants. Il devient par la suite directeur commercial de la maison d'édition, qui publie des médias d'obédience autrichienne et s'oppose à l'italianisation du Tyrol du Sud par le chef fasciste Mussolini. C'est pourquoi il entre régulièrement en conflit avec les autorités italiennes.

En 1935, Josef Donek est membre fondateur du groupe local de Bolzano du Front patriotique et devient directeur de l'organisation VF Nouvelle vie. En tant que patriote autrichien, il s'oppose résolument au national-socialisme allemand. Le consul général d'Allemagne en Italie Otto Bene intervient souvent contre Josef Donek auprès des autorités italiennes.

Dans le Tyrol du Sud, Josef Donek assiste à la chute de l'Autriche libre et indépendante avec l'invasion de la Wehrmacht allemande. Il devient de force citoyen allemand. Après l'accord sur la réinstallation des Tyroliens du Sud du 21 octobre 1939, Josef Donek et sa famille sont priés de s'installer dans le Reich allemand. Ils refusent et restent à Bolzano. Au printemps 1940, il apprend de source confidentielle qu'il est prévu de l'arrêter et de l'extrader vers l'Allemagne. Il entre alors dans la clandestinité et se cache chez des amis à Vincenza, Rome, Vérone, Florence et Malcesine, au bord du lac de Garde.

Le chef du bureau de la Gestapo de Bolzano, le SS et Polizeiführer, Karl Brunner, augmente la pression sur les carabiniers pour qu'ils retrouvent Josef Donek et l'extradent. Finalement, ce dernier est arrêté à Malcesine le 8 avril 1941 et retenu à Bolzano jusqu'au 11 avril 1941. Il est informé qu'il doit quitter l'Italie avant le 23 avril 1941.

Lorsqu'il franchit la frontière allemande au Brenner le 23 avril 1941, il est immédiatement arrêté et transféré à la prison de la police d'Innsbruck. Le 14 mai 1941, il est libéré à condition de s'installer à Vienne.

Lorsque Josef Donek, désormais au chômage, trouve un appartement à Vienne en octobre 1941, il peut faire venir sa famille de Bolzano. En mai 1942, il est appelé au service militaire et est réformé en juin 1944 en tant que capitaine. Il est ensuite astreint au service à Vienne jusqu'à la libération de l'Autriche en avril 1945.

Dans la République d'Autriche restaurée, Josef Donek est d'abord au chômage, puis employé dans une entreprise à partir de 1946 et à la Chancellerie fédérale à partir d'avril 1947. Il s'engage dans le Parti populaire autrichien (ÖVP) et dans la Camaraderie ÖVP des persécutés politiques et des confesseurs pour l'Autriche. Employé à la Chancellerie fédérale, il prend sa retraite.

Il décède à l'âge de 81 ans et trouve sa dernière demeure au cimetière de Vienne-Döbling.