Peter Lorenz

Données personnelles
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"Juste parmi les nations" - les Juifs hongrois cachés
Adhésions
Curriculum Vitae
Né à Vienne d'un père allemand et d'une mère slovaque, Peter Lorenz étudie la théologie à Vienne après son baccalauréat et rejoint en 1931 l'association étudiante Nibelungia Wien.
Mon père était le type même de l'aventurier ; il exerçait une multitude de métiers, changeait souvent de poste et ne restait nulle part longtemps. Il a été marin, serveur et bien d'autres choses encore [...]. Il n'est devenu un vrai chrétien croyant que vers la fin de sa vie. [...] Ma mère, originaire de Pressburg, était couturière à la cour archiducale : elle était profondément croyante et récitait le bréviaire sacerdotal.
Il doit faire face à de grandes difficultés pour être admis dans un séminaire. En raison de sa nationalité allemande, les régents hongrois et slovaques des séminaires de Raab [Györ], Esztergom et Tyrnau [Tmava] lui refusent l'entrée au motif qu'"on possède déjà assez de 'Souabes'". L'archevêché de Fribourg/Brsg. l'a également rejeté, lui le "Hongrois". Ils lui ont donc recommandé de poser sa candidature à l'archevêché de Vienne, qui accueille tout "croate". Ordonné prêtre en 1935, il est d'abord nommé vicaire à Hainburg a. d. Donau.
Après l'occupation de l'Autriche par le Troisième Reich en mars 1938, il s'engage immédiatement dans la résistance. Lorsqu'un de ses confrères allemands, qu'il a fait passer la frontière "au noir", le remercie sur une carte ouverte, la Gestapo s'intéresse à lui. Il est interrogé onze fois au centre de la Gestapo de la place Morzin [le chef est le SS-Hauptsturmführer Heinz Hellenbroich de l'automne 1941 au printemps 1942] et le presbytère est fouillé cinq fois. Lorsque le bon d'envoi rose pour la détention préventive en camp de concentration arrive au bureau de la Gestapo d'Engerau, l'officier local, qu'il a aidé une fois, lui conseille : "Laissez-vous transférer immédiatement dans le dernier coin du diocèse!" C'est ainsi que Peter Lorenz arrive à Rohr im Gebirge/NÖ comme curé provisoire.
Dans les derniers jours de la guerre, des Juifs hongrois sont arrivés, tous des gens qui avaient fait des études. [...] Le feldwebel qui les surveillait s'est 'planté' avec mon aide et les Juifs sont restés à Rohr. Deux jours plus tard, le bataillon de gardes de la station SS d'Obersalzberg est arrivé à Rohr et s'est installé dans le presbytère. J'avais caché les Juifs hongrois dans la cave, dans la ruche et ailleurs, et je devais les nourrir. La population s'est également tenue à carreau pendant les six semaines suivantes, de sorte que les SS n'ont pas pu deviner qui étaient les réfugiés.
Le professeur hongrois Szabor Szita écrit à propos de cette action de sauvetage sous le titre "Victoire de l'humanité" : "Dans la commune de Rohr am Gebirge - située entre Höllental et Piestingtal - les habitants ont donné refuge à 20 Juifs hongrois. Le pasteur Peter Lorenz était à la tête de cette action d'aide." Après la guerre, Peter Lorenz est doyen à Pottenstein. Plus tard, un arbre a été planté pour lui à Jérusalem dans l'allée des Justes.
Lieux
Lieu d'activité:
Citations
- Fritz, Herbert/Krause, Peter (2013): Farbe tragen, Farbe bekennen 1938–45. Katholisch Korporierte in Widerstand und Verfolgung. (ÖVfStG, 2013), p. 413/414.

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Juste parmi les nations