Monsignore Michael Paulitsch

Michael Paulitsch est né dans une famille de paysans de montagne. Après avoir terminé l'école primaire et le lycée, il entre en 1894 au séminaire de Klagenfurt et étudie à la Hauslehranstalt philosophique et théologique de cette ville. Après son ordination sacerdotale en 1898, il est quelque temps aumônier à Wolfsberg et à la cathédrale de Klagenfurt.

A partir de 1900, Michael Paulitsch est actif dans le mouvement social-chrétien et s'engage dans le milieu associatif catholique, notamment dans les associations d'ouvriers. Comme Konrad Walcher avant lui, il se lance d'abord dans une carrière de journaliste. Après des stages à Vienne, Graz et en Allemagne, il succède à Walcher en 1912 et devient rédacteur en chef du "Kärntner Tagblatts". Il parvient ensuite à réorganiser ce journal, notamment sur le plan financier.

La Première Guerre mondiale marque le début de l'activité politique proprement dite de Michael Paulitsch. Dès le 11 novembre 1918, il est envoyé à l'Assemblée provisoire du Land, dont il fait partie jusqu'au 4 juillet 1921 et qui l'élit vice-président. Pendant les combats de défense de la Carinthie de 1918 à 1920, il participe activement au journalisme. En 1919, il se présente aux élections pour l'Assemblée nationale constituante et en 1920 pour le Conseil national, dont il fait partie du 4 mars 1919 au 19 février 1934. En 1931, il est élu président du parti social-chrétien de Carinthie. En 1933/34, il démissionne alors de toutes ses fonctions politiques en raison de la décision de la Conférence épiscopale autrichienne sur le retrait des prêtres de la politique, tout en conservant sa fonction de rédacteur en chef.

Opposant farouche au national-socialisme, Michael Paulitsch est emprisonné dès l'Anschluss, du 12 mars 1938 à août 1940, malgré une opération des reins effectuée peu de temps auparavant. Après sa libération, il est interdit de Gau et doit ensuite séjourner de force à Altötting (Bavière). Après la guerre, il retourne à Klagenfurt où il passe les dernières années de sa vie.