Dr. Heinrich Pühringer

Heinrich Pühringer fréquente le lycée de Ried, sa ville natale, où il obtient son baccalauréat en 1935. Il sert ensuite comme volontaire d'un an dans l'armée fédérale autrichienne, d'où il sort comme caporal-cadet. Il commence ensuite à Innsbruck, brièvement interrompu à Munich, des études de professeur de géographie et d'éducation physique. En 1936, il rejoint l'association d'étudiants Austria Innsbruck.

En octobre 1938, il est engagé comme sous-officier dans l'armée allemande et en janvier 1940, il est incorporé dans les chasseurs alpins. Le 7 mars 1940, il termine ses études avec succès. Après avoir obtenu son doctorat, il est engagé comme professeur d'études à Schwaz/Tyrol, mais ne peut pas occuper ce poste car il doit servir dans l'armée allemande, d'abord dans le bataillon de construction Landeck au Tyrol, puis à partir du 10.4.1941 dans le bataillon de remplacement de construction 17. Le 4.6.1941, il est muté au 7e GJR 136 (régiment de chasseurs alpins) qui occupe la Norvège et atteint le port d'embarquement important de Kirkenes, situé dans le triangle frontalier entre la Norvège, la Finlande et la Russie. Pendant la guerre contre l'URSS, son unité est engagée dans une bataille rangée acharnée en Laponie.

À partir d'octobre 1944, les lourdes attaques de l'Armée rouge commencent, forçant un retrait progressif de l'unité de Heinrich Pühringer. Le 2 octobre, un "tir d'artillerie modéré" s'abat, faisant quatre morts ; à partir du 7 octobre, l'unité de Heinrich Pühringer est engagée dans des combats violents et continus. Dans la nuit du 11 octobre, une partie du bataillon est envoyée en première ligne. Les combats, au cours desquels une partie de l'unité est dispersée, durent jusqu'au matin du 14 octobre.

"L'accusé a marché conformément aux ordres, mais [...] a rebroussé chemin, car il a rencontré d'autres soldats de son bataillon qui revenaient sans plan et qui ignoraient où se trouvait sa compagnie." (extrait du jugement).

Heinrich Pühringer se présente le soir du 12 octobre au centre de rassemblement des dispersés de la division à Tarnet, à l'arrière du front combattant, et deux jours plus tard à sa compagnie, près de Tarnet. Heinrich Pühringer est accusé de "lâcheté devant l'ennemi" par le Feld-Kriegsgericht.

"L'accusé nie avoir quitté son unité par crainte d'un danger/d'une lâcheté personnelle. Il affirme qu'il a toujours essayé de rejoindre sa cp, mais que personne n'a pu lui dire quoi que ce soit sur son lieu d'affectation."

Toutes les déclarations de Heinrich Pühringer sur le sujet sont considérées comme des excuses. Le 16.11.1944, le procès a lieu et le jugement suivant est rendu :

"Le sergent Heinrich Pühringer est condamné à mort et à la perte de sa dignité militaire pour lâcheté I § 85 MStGB I". Extrait de la motivation, entre autres : "3) Par son comportement lâche, il a également rendu d'autres soldats inconstants et a donné le plus mauvais exemple possible à ceux à qui il aurait dû servir de modèle d'engagement. - 4) Le comportement de l'accusé est d'autant plus honteux que l'on doit exiger de lui, en tant qu'assesseur d'études et donc appelé à diriger la jeunesse, qu'il mette tout en œuvre, précisément dans des combats difficiles, pour faire preuve de dureté envers lui-même et envers les autres."

Le 3 décembre 1944, le juriste autrichien et colonel général Dr Lothar Rendulic (1887-1971), déjà membre du NSDAP depuis 1932 (alors illégalement), commandant de la 20e armée de montagne en Finlande depuis 1940, a refusé la grâce "dans l'intérêt du maintien de la virilité. La peine doit être exécutée."

Lothar Rendulic a signé la capitulation sans condition du groupe d'armées Sud (Ostmark) le 7.5.1945 à St. Martin i. I. avec le général américain Walton Walker. Il est "condamné à 20 ans de prison pour crimes de guerre et crimes contre des civils en Yougoslavie et en Norvège" à Nuremberg en 1948, gracié en 1951 et libéré.

L'exécution de la sentence a lieu par fusillade peu avant Noël le 19.12.1944 à Nystad (district de Mosjoen, nord de la Norvège, au sud de Narvik), selon les informations de la Croix-Rouge ainsi que du service de renseignements de la Wehrmacht (WASt). Heinrich Pühringer a été assassiné. On ne connaît pas la tombe de Heinrich Pühringer.