Abg.z.NR a.D. RegR Franz Binder

Franz Binder naît à Rechnitz dans le Burgenland, fils légitime de Johann Binder, agriculteur, et de Maria, née Tausz. [Note : à cette époque, Rechnitz se trouvait encore en Hongrie occidentale et s'appelait Rohonc]. Après avoir fréquenté l'école primaire, il suit un apprentissage de maçon et travaille brièvement comme tel avant d'effectuer son service militaire au régiment de canons de campagne n° 13 à Ödenburg [aujourd'hui : Sopron], dernier grade de sergent.

Après cela, Franz Binder entre au service de la gendarmerie du château de Vienne et devient par la suite officier de police dans la police d'État. De 1921 à 1922, il est membre du bureau administratif du nouveau Land de Burgenland et s'engage dans la création du Parti chrétien-social du Burgenland, dont il est membre de la direction du parti de 1921 à 1934. En 1922, il entre au Conseil national autrichien en tant que député. En 1929, il devient membre d'honneur de l'association étudiante Austro-Peisonia. Il épouse Susanne Gajdzica, originaire de Silésie.

En outre, entre 1927 et 1930, il est directeur régional du Heimatschutz du Burgenland. Il démissionne ostensiblement de cette fonction en 1930, car il ne veut pas prêter le serment dit de Korneuburg.

Après avoir été conseiller fédéral entre décembre 1930 et mai 1931, il réintègre ensuite le Conseil national et reste dans cette fonction jusqu'au lendemain de la proclamation de la constitution de l'État corporatif, le 1er mai 1934. En 1935, il devient adjoint du commandant des pompiers du Burgenland. Franz Binder sert dans la police d'État jusqu'au 30 avril 1937, date à laquelle il prend sa retraite.

Le 12 mars 1938, cet Autrichien convaincu et fervent catholique voit l'Autriche libre et indépendante disparaître avec l'invasion de l'armée allemande.

Le jour même de l'occupation de l'Autriche, Franz Binder est arrêté par la Gestapo et reste en détention jusqu'au 23 avril 1938. Les conditions de détention sont si mauvaises qu'il contracte une myocardite dont il ne se remettra jamais complètement. Il meurt à 62 ans d'une myocardite, d'une dilatation du cœur et d'une hydropisie. Il ne verra pas la libération de l'Autriche.

Après la libération de l'Autriche, son épouse Susanne Binder s'engage dans la Camaraderie ÖVP des persécutés politiques et des confesseurs pour l'Autriche. Elle décède en 1952 à Vienne.