Hofrat DI Franz Strobl

Après avoir passé son baccalauréat en 1915 au lycée bénédictin de Raab [Györ], Franz Strobl est appelé sous les drapeaux et effectue son service militaire de 1915 à 1919. Après la guerre, il étudie la sylviculture à l'école supérieure des mines et des forêts de Schemnitz [Selmecbanya], où il obtient son diplôme d'ingénieur. En 1927, il entre dans la fonction publique du Burgenland.

Il s'engage également en politique : de 1927 à 1934 en tant que conseiller municipal à Eisenstadt et de 1934 à 1938 en tant que membre du gouvernement du Burgenland. En 1933, il prend la direction provisoire du VF et devient chef du district d'Eisenstadt.

Après l'Anschluss, il est arrêté le 12 mars 1938 et incarcéré au tribunal d'Eisenstadt. Franz Strobl en parle notamment comme suit :

"Nous avons ensuite été transférés des locaux de la chancellerie dans la salle des commissions du Landtag, où nous étions gardés par des hommes armés de la SA. Toute la nuit, de nombreux fonctionnaires et responsables du Front patriotique avaient déjà été amenés en tant que détenus par des hommes armés de la SA. ... Nous, les détenus du tribunal de district, avons été interrogés par des agents allemands de la Gestapo. Ces interrogatoires n'avaient pas pour but de nous accuser de quoi que ce soit, mais plutôt de nous extorquer des aveux compromettants et peut-être aussi des déclarations sur les actes d'autres personnes. Il est significatif que sur le bureau de l'agent de la Gestapo, il n'y avait pas seulement un nerf de bœuf, mais aussi un pistolet et une matraque en caoutchouc, dans d'autres cas des fouets pour chiens. Bien entendu, on n'hésitait pas à utiliser des coups de poing pour assurer le succès des interrogatoires."

D'Eisenstadt, il est ensuite transféré via Vienne dans l'un des premiers transports vers le camp de concentration de Buchenwald, où il reste incarcéré plusieurs mois. Il est ensuite mis à la retraite d'office avec une rémunération fortement réduite. Après l'attentat manqué contre Adolf Hitler le 20 juillet 1944, il est à nouveau arrêté.

Après la guerre, il est député au Conseil national de 1945 à 1962.