Johann Vogl

Issu d'une famille d'enseignants, Johann Vogl fréquente d'abord l'école normale d'instituteurs (LBA) de Bolzano, puis se rend à Innsbruck. En 1915, il rejoint l'association d'étudiants Alemannia Innsbruck. Il obtient son baccalauréat en 1917 et passe l'examen d'enseignement pour les écoles primaires en 1919 et pour les écoles secondaires en 1927. De 1918 à 1936, il enseigne à Erl, où il s'engage également comme organiste et chef d'orchestre pour les jeux de la Passion. Parallèlement, il étudie les mathématiques et la physique pendant quelques semestres à Innsbruck. Comme Johann Vogl, selon l'avis de Hans Peer (1875-1945), adjoint au gouverneur du Land, "n'a adhéré en son temps au parti social-démocrate que par opposition", il peut effectuer un "revirement politique" en adhérant au VF en 1933. Durant l'année scolaire 1936/37, il obtient un poste à l'école secondaire de Jenbach (district de Schwaz)/Tyrol, et l'année scolaire suivante, il est muté à Zell am Ziller. Johann Vogl est favorable aux idées de la Grande Allemagne. Comme il est considéré comme fiable, il est nommé directeur de la Hauptschule Zell am Ziller le 1er octobre 1938. Il adhère en juin 1938 au Nationalsozialistische Volkswohlfahrt (NSV), puis au Nationalsozialistischer Lehrerbund (NSLB) et devient membre du NSDAP [Mitgl.-Nr. 7892467] à compter du 1er janvier 1940.

Johann Vogl renonce très vite à sa loyauté envers le nouveau régime et s'engage dans le "réseau de résistance de gauche" des cercles de résistance communistes/socialistes au Tyrol. Le 10 avril 1942, Johann Vogl est arrêté, de manière totalement inattendue pour sa famille, ses collègues et la population, et transféré à la prison d'Innsbruck.

Le 15 avril 1942, il est exclu du parti et suspendu de ses fonctions "pour activités hostiles à l'État", avec réduction de moitié de ses émoluments. Le 8 janvier 1943, il est transféré au camp de concentration de Dachau. Du 23 septembre 1943 au 19 février 1944, il est à nouveau transféré à Innsbruck et de là à Munich-Stadelheim. Le 13 avril 1944, son procès s'ouvre devant la 6e chambre de la Cour suprême, où il est condamné à mort pour "intelligence avec l'ennemi" et "pour avoir mis en place des cellules communistes et encouragé les aspirations communistes", avec privation à vie de tous les droits honorifiques.

La sentence est exécutée le 30 juin 1944 à la prison de Munich-Stadelheim - il est assassiné ce jour-là.