Karl Burian

Burian fréquente l'école primaire et secondaire de Vienne, puis l'école de cadets de cavalerie de Moravie-Weissenkirchen. Pendant la Première Guerre mondiale, il combat en tant que plus jeune lieutenant de la monarchie impériale et royale dans le régiment de cavalerie de l'armée impériale et royale. Régiment de dragons 8 sur le front russe en Galicie. Après avoir reçu une balle dans la tête, Karl Burian est fait prisonnier de guerre en Russie. En 1917, il parvient à s'échapper de Sibérie avec l'aide d'un officier allemand et rejoint le commandement allemand près d'Odessa.

Après l'effondrement de la monarchie des Habsbourg, il est, comme de nombreux autres jeunes officiers, expédié de force. Il travaille ensuite comme employé à la caisse de maladie agricole et comme sculpteur. En 1936, Karl Burian est admis dans l'armée fédérale autrichienne en tant que premier-lieutenant réactivé. Malgré son refus de prêter serment à Adolf Hitler, il est transféré dans l'armée allemande après l'Anschluss de 1938.

Après l'Anschluss, le corps des Ottoniens se dissout ; de nombreux Ottoniens fondent cependant le groupe de résistance Burian sous la direction de Karl Burian. Otto de Habsbourg en personne charge Karl Burian de mettre en place un groupe de résistance à Vienne. Par le biais de plans organisés par Karl Friediger, Karl Burian planifie un attentat à l'explosif contre le siège de la Gestapo à Vienne, qui se trouve alors dans l'ancien hôtel Métropole. Le 13 octobre 1938, le groupe de résistance Burian est trahi par l'informateur Josef Materna, et Burian et six autres résistants, dont quatre Ottoniens, sont placés en détention préventive pour cinq ans. Il est accusé d'avoir mis en place une organisation légitimiste en 1938 et d'avoir travaillé au renversement du régime national-socialiste. Il est également accusé d'avoir établi des contacts avec des légitimistes étrangers et d'autres groupes de résistance. Le 9 décembre 1943, Karl Burian est finalement condamné à mort par décapitation par le Volksgerichtshof. La sentence est exécutée le 13 mars 1944 - le sixième anniversaire de l'invasion allemande en Autriche - au tribunal régional de Vienne. Les autres accusés sont condamnés à des peines de réclusion de plusieurs années.

Selon les récits des co-détenus survivants de Burian, ce dernier est resté fidèle à ses opinions jusqu'à sa mort. Durant sa détention, il était décrit comme un homme joyeux et plein d'humour.

Burian a reçu en 1977 une décoration posthume pour services rendus à la libération de l'Autriche. L'armée fédérale de la deuxième république lui a également rendu hommage en rebaptisant le bâtiment administratif Schwenkgasse à Vienne en bâtiment de commandement Heckenast-Burian.