Franz Holas

Franz Holas, deuxième fils des agriculteurs Alois et Maria Holas, naît à Koetitz en Bohème [aujourd'hui : Kojetice na Moravě en République tchèque]. En 1910, la famille s'installe à Puch près de Waidhofen an der Thaya. Il séjourne à Puch entre 1910 et 1934. Il y fréquente l'école primaire pour devenir ensuite agriculteur. En 1934, il s'installe à Ziernreith an der Thaya près d'Unterpertholz, où il achète une ferme. C'est à cette époque qu'il épouse Franziska Hnizdil, qui est, comme lui, de nationalité tchécoslovaque.

Catholique fervent et pratiquant, Franz Holas est actif dans le Reichsbund für Jungend und Sport et dans d'autres associations catholiques. En outre, en tant que citoyen tchèque, il se rend très souvent en Tchéquie et se montre très critique envers le national-socialisme.

Le 12 mars 1938, il assiste à la chute de l'Autriche avec l'entrée de l'armée allemande en Autriche. Le 20 août 1938, Franz Holas, son épouse et le serviteur Gottfried Breit sont arrêtés par la Gestapo et conduits en prison à Gmünd. Franziska Holas et Gottfried Breit sont libérés quelques jours plus tard, mais Franz Holas reste en prison. Aucune raison ne lui est jamais communiquée. Des témoins estimeront plus tard qu'il se présentait dans la localité comme particulièrement favorable aux Tchèques et catholique. Parallèlement, il s'oppose publiquement au national-socialisme. Le 10 novembre 1938, Franz Holas s'évade de prison et traverse la frontière pour se cacher chez des parents de son épouse Franziska, dans la commune de Lipnik. Après l'occupation du reste de la Tchécoslovaquie, il est à nouveau arrêté le 20 juin 1939 et emmené à Brno. Le 1er juillet 1939, la Gestapo le transfère à Vienne dans un centre de détention, d'où il est libéré le 11 janvier 1940.

Franz Holas est de nouveau arrêté par la Gestapo le 11 février 1942 et déporté le 1er septembre 1942 au camp de concentration de Flossenbürg, où il est affecté à la détention des carrières. Entre-temps, son épouse doit exploiter la ferme et subvenir seule aux besoins de leurs deux enfants nés en 1939 et 1941.

Franz Holas, atteint du typhus et gravement maltraité pendant sa détention, reste au camp de concentration de Flossenbürg jusqu'à la libération par les Alliés et est libéré le 30 avril 1945.

A son retour, il reprend la gestion de sa ferme. Toute sa famille prend la nationalité autrichienne le 13 juillet 1946.

En 1974, Franz Holas vend ou loue la ferme et s'installe avec son épouse dans une maison de retraite à Mank, puis à Wallsee. En 1984, son épouse décède et en 1987, Franz Holas décède dans un hôpital de St. Il trouve sa dernière demeure à Maria Anzbach.