Oberleutnant AR RegR Ing. Jaromir Anton Burghart (geb. Brzorád)

Jaromir Anton Brzorád naît à Waidhofen an der Ybbs, fils légitime de l'ingénieur Josef Brzorád et de Catharina, née Weihrauch. Après l'école primaire, il fréquente le lycée de Waidhofen an der Ybbs, où il obtient son baccalauréat en 1914.

Il entre ensuite à l'école des cadets du génie à Hainburg, puis sert dans le régiment d'infanterie 59 'Erzherzog Rainer' et se rend sur les fronts russe et italien. Le 5 septembre 1918, il est fait prisonnier de guerre en Italie, d'où il rentre le 11 novembre 1919 avec le grade de lieutenant.

En 1920, Jaromir Brzorád s'inscrit à la Hochschule für Hüttenwesen de Leoben [aujourd'hui : Montanuniversität Leoben]. En 1921, Jaromir Brzorád change de nom et devient Jaromir Burghart. En 1925, il quitte l'école supérieure avec le titre d'ingénieur, se rend à Waidhofen an der Ybbs et commence à travailler en 1926 chez un maître d'œuvre.

En 1932, Jaromir Burghart passe au ministère fédéral des affaires sociales et s'engage en même temps dans la direction régionale du Heimatschutz de Basse-Autriche. De 1934 à 1936, il est chef d'état-major auprès du secrétaire d'État à la sécurité publique. En 1936, il devient finalement aide de camp du vice-chancelier d'Autriche, le lieutenant-maréchal Ludwig Hülgerth.

Le gouvernement fédéral autrichien, dirigé par le chancelier Kurt von Schuschnigg, fait tout pour s'opposer au danger national-socialiste qui se rapproche. Jaromir Burghart agit résolument contre les nationaux-socialistes dans son domaine d'activité. Le 12 mars 1938, il assiste cependant à la chute de l'Autriche libre et indépendante avec l'invasion de l'armée allemande.

Deux jours après l'occupation de l'Autriche, le 14 mars 1938, Jaromir Burghart est arrêté par la Gestapo à Vienne, puis libéré le 2 avril 1938. En raison du décès de sa mère, il se rend à Waidhofen an der Ybbs, est à nouveau arrêté après son enterrement le 16 juin 1938, subit de graves sévices en détention et est libéré le 22 juin 1938.

Le 1er septembre 1938, Jaromir Burghart, pris en charge par l'armée allemande, est affecté à la Luftwaffe. Le 1er mars 1939, à la demande de la Gestapo, il est considéré comme 'indigne de la défense' et est renvoyé de la Wehrmacht. Après avoir été averti qu'avec sa libération de la Wehrmacht, un autre mandat d'arrêt de la Gestapo a été lancé contre lui, il se cache dans la propriété de son ami, Hubertus Graf Bissingen à Braubach am Rhein. Il vit comme sous-marin sur le domaine jusqu'au 31 janvier 1941.

Le 1er février 1941, alors que le mandat d'arrêt n'est plus en vigueur, Jaromir Burghart sort de sa couverture et est mis au service de l'entreprise Lurgi Chemie de Francfort en tant qu'ingénieur. Le 9 avril 1945, il est à nouveau arrêté par la Gestapo en tant qu'opposant au national-socialisme. Lors d'une attaque aérienne, il parvient à s'échapper le 6 mai 1945, juste avant la capitulation du Troisième Reich, et à rejoindre les troupes américaines qui s'approchent. Là, il aide le CIC [Note : Counter Intelligence Corps] en Thuringe jusqu'à ce que le Land soit remis à l'armée russe. Le 6 juin 1945, le CIC l'emmène en zone britannique, où il aide brièvement le SIS [Note : Secret Intelligence Service].

En décembre 1945, Jaromir Burghart retourne à Vienne, son pays natal, via Linz. De retour, il est immédiatement réhabilité et travaille d'abord à la Chancellerie fédérale à partir du 1er mars 1946, avant de devenir directeur de la chancellerie à l'Académie des beaux-arts. Il adhère au Parti populaire autrichien (ÖVP) nouvellement créé et s'engage dans la Camaraderie ÖVP des persécutés politiques et des confesseurs pour l'Autriche. En 1949, il passe finalement à la Galerie autrichienne de Vienne. En 1952, il épouse la pharmacienne Hermine Urvary, née Baumann.

C'est en tant que fonctionnaire que Jaromir Burghart prend sa retraite. Il décède peu après son 79e anniversaire à Vienne.