Monsignore Dr. Emanuel Johannes Reichenberger

Données personnelles
Né:
Décédé:
Profession:
Persécution:
Fuite en 1939 devant les nazis
Adhésions
Curriculum Vitae
Emanuel (parfois aussi Emmanuel) Johannes Reichenberger fait ses études secondaires à Amberg et commence ensuite des études de théologie au lycée royal bavarois de Regensburg (après 1918, Philosophisch-Theologische Hochschule) avec l'intention de devenir prêtre. En raison du manque de prêtres, il se rend en Bohème à la maison d'enseignement philosophique et théologique de Leitmeritz (Litomerice). Il y est ordonné prêtre en 1912 et est ensuite aumônier à Röchlitz (Rochlice), qui fait désormais partie de Reichenberg (Liberec).
Dès avant la Première Guerre mondiale, Emanuel Reichenberger s'engage dans l'Association populaire catholique (Katholischer Volksbund), fondée en 1910, dont Richard Schmitz est le directeur au bureau central de Vienne. Après la guerre, il joue un rôle déterminant dans la création, en août 1919, de l'"Association populaire des catholiques allemands en Bohême", dont le siège est à Reichenberg. Comme en Autriche, le Volksbund est l'organisation centrale du catholicisme associatif et donc un soutien essentiel du catholicisme politique.
Emanuel Reichenberger devient directeur général du Katholischer Volksbund en Tchécoslovaquie, pays qui vient d'être créé, et est ainsi le pendant là-bas de Jakob Fried en Autriche. Il s'engage également dans la question sociale ou la politique sociale, ce qui lui vaut le surnom d'"aumônier rouge". De même, il est favorable à une réconciliation entre Allemands et Tchèques et demande en 1931 une collaboration entre les catholiques allemands et tchèques. Il est également un adversaire résolu du parti crypto-national-socialiste des Sudètes de Konrad Henlein.
Au moment de l'aggravation de la crise des Sudètes, Emanuel Reichenberger s'exprime le 16 septembre 1938 à la radio tchécoslovaque (Radio Prague) et condamne le rattachement revendiqué des territoires des Sudètes au Reich allemand.
Nous sommes au bord du gouffre. Une campagne de haine effrénée a fait ses premières victimes. Je parle en tant qu'Allemand qui aime son peuple et sa patrie et qui veut les préserver de la destruction. [...] Hommes et femmes des Sudètes : Pensez à votre responsabilité devant Dieu, devant votre patrie et devant notre peuple.
Lorsque les accords de Munich, début octobre 1938, entraînent la cession des territoires des Sudètes, Emanuel Reichenberger passe dans le territoire de ce qui reste de la Tchécoslovaquie, puis émigre en France. De là, il s'installe en Grande-Bretagne à l'été 1939, où il s'occupe des réfugiés allemands des Sudètes. En 1940, il part pour les États-Unis, où il exerce également une activité pastorale ("Father Emanuel Reichenberger"). Il est notamment président de la famille Kolping à Chicago. A partir d'août 1944, il est également vice-président du Comité démocratique des Sudètes (Democratic Sudeten Committee). En Allemagne, en revanche, il est placé au printemps 1940 sur la liste spéciale des personnes recherchées par l'Office central de sécurité du Reich. Aux États-Unis, il rejoint le diocèse de Rapid City (Dakota du Sud), dont il reste le prêtre diocésain jusqu'à sa mort.
Dès avril 1945, Emanuel Reichenberger se rend dans le sillage de l'armée américaine dans la région de colonisation allemande de la Tchécoslovaquie et y documente les exactions et les crimes commis dans le cadre de l'expulsion des Allemands. Il doit cependant bientôt quitter la Tchécoslovaquie et retourne d'abord aux États-Unis, où il vit à Chicago et participe à l'organisation de l'action "Care-Paket". À la fin des années quarante, il s'installe à nouveau en Europe pour organiser, d'abord depuis la Bavière, des actions d'aide aux réfugiés allemands des Sudètes et pour se consacrer à l'écriture ("Vater der Heimatvertriebenen"). Dans ce contexte, il s'oppose également à la thèse de la culpabilité collective allemande et dénonce l'expulsion violente des Allemands de Tchécoslovaquie. Il est critiqué pour cela.
Emanuel Reichenberger s'installe vers 1950 à Graz, d'où il travaille et où la faculté de théologie de l'université lui décerne en 1952 un doctorat honoris causa.
Emanuel Reichenberger s'installe en 1956 à Vienne, où il vit ensuite jusqu'à sa mort et où il s'engage en faveur des Allemands des Sudètes et est aumônier des expulsés. Le Pape Jean XXIII le nomme "chambellan secret du Pape" (Mgr.). Il est nommé citoyen d'honneur d'Amberg et de Vilseck, et une rue d'Amberg porte son nom.
Il est enterré à Altötting (Basse-Bavière).
Lieux
Lieu de résidence:
Citations
Biolex des ÖCV unter www.oecv.at/biolex; Stand: 11.10.2022.
