Oberst Franz Grüll

Franz Grüll naît à Atzelsdorf en Basse-Autriche, fils légitime du propriétaire de maison du même nom, Franz Grüll, et de son épouse Franziska, née Weinberger. Après sa scolarité, il entre au service de l'armée impériale et royale le 7 octobre 1901. Le 2 septembre 1904, il passe directement de l'armée à la garde de sécurité viennoise. En 1912, il épouse Maria Leopold et devient par la suite père d'une fille.

En tant que policier viennois, il n'est pas mobilisé dans la Première Guerre mondiale et assiste à Vienne à la défaite de l'Autriche-Hongrie, au démantèlement de la double monarchie et à l'expulsion de la maison des Habsbourg. Il reste dans la police viennoise et gravit lentement les échelons en tant qu'officier de police. Dans les années 1930, ce fervent catholique et opposant au national-socialisme adhère au Front patriotique. En tant qu'officier de police, il s'oppose énergiquement aux manifestations national-socialistes, comme celle qui s'est déroulée devant les tombes des putschistes exécutés lors de la tentative de putsch national-socialiste du 25 juillet 1934, au cours de laquelle le chancelier Engelbert Dollfuss a été assassiné. En 1935, il est promu colonel de la police viennoise et chef du département des armes.

Le 12 mars 1938, ce fervent catholique et patriote autrichien voit l'Autriche libre et indépendante disparaître avec l'invasion de l'armée allemande. Dès le 16 mars 1938, il est suspendu de ses fonctions et mis à la retraite d'office le 31 janvier 1939.

Après son licenciement, il ne parvient pas à trouver un nouveau travail en raison de son 'incertitude politique'. Sa famille doit donc se débrouiller avec des moyens financiers extrêmement limités.

À Vienne, Franz Grüll assiste à la libération de l'Autriche et au rétablissement de la République en avril et mai 1945. Dès le 28 avril 1945, il reprend du service et redevient chef du département des armes. Il adhère au Parti populaire autrichien (ÖVP) nouvellement créé et à la Camaraderie ÖVP des persécutés politiques et des confesseurs pour l'Autriche. La même année, après le décès de son épouse Maria, il épouse Magdalena Knechtl. En raison de son âge, il prend sa retraite dès le 31 décembre 1945.

Franz Grüll décède à Vienne à l'âge de 77 ans et trouve sa dernière demeure au cimetière de Wien-Hietzing.