Wilhelm Hierländer

Wilhelm Hierländer est né à Graz, en Autriche, d'un père comptable. Après sa scolarité, il travaille comme vendeur et s'engage en 1914 dans la Première Guerre mondiale. A son retour en 1918, il travaille d'abord à nouveau comme vendeur pour devenir employé de la caisse d'assurance maladie en 1929.

La même année, il adhère au syndicat chrétien, puis au Front patriotique et à la Reichsbund der Österreicher monarchiste. Avec sa femme, qu'il a épousée en 1921, il a trois enfants.

Après l'occupation de l'Autriche en mars 1938, Wilhelm Hierländer, opposant au national-socialisme, est licencié pour manque de fiabilité politique et trouve, après un an de chômage, un emploi de comptable de paie dans une usine de wagons.

Dès la fin de l'année 1939 ou le début de l'année 1940, Wilhelm Hierländer rencontre Markus Leyrer et Emil Ertl, qu'il connaît depuis la période précédant l'invasion, pour discuter avec eux d'une éventuelle restauration de la maison des Habsbourg en Autriche. Dans le cadre de cette rencontre, ils envisagent la création d'une organisation légitimiste, qui n'aboutit cependant pas.

Au printemps 1941, Emil Ertl rend finalement visite à Wilhelm Hierländer dans son appartement, en compagnie de Eduard Pumpernig. Eduard Pumpernig y fait part de la création du Mouvement antifasciste pour la liberté d'Autriche (AFÖ) et charge Wilhelm Hierländer de former et de diriger une cellule à Graz.

À Pâques 1941, Eduard Pumpernig se rend une nouvelle fois à Graz et rencontre un petit groupe autour de Wilhelm Hierländer pour discuter à nouveau des objectifs de l'AFÖ. Les participants à ce groupe sont, entre autres, le maître cordonnier Simon Riedler et l'aide jardinier Franz Ganster. Il ne révèle pas d'autres participants lors des interrogatoires ultérieurs de la Gestapo.

Après cette rencontre, Eduard Pumpernig ne se rend plus à Graz, ce qui explique qu'il n'y ait pas d'autres activités de la cellule de l'AFÖ à Graz.

Le 25 août 1943, Wilhelm Hierländer est arrêté par la Gestapo et condamné le 22 avril 1944 par le Volksgerichtshof à deux ans et six mois de réclusion pour préparation à la haute trahison. Il reste en prison jusqu'à la fin de la guerre.

Après la guerre, il reste à Graz où il décède en 1974.