Pauline Drahos-Fleissig (geb. Aufrichtig)

Pauline Aufrichtig naît à Vienne, fille légitime de Siegmund Aufrichtig et d'Hermine, née Kahn. On ne sait rien de l'enfance et de la jeunesse de Pauline, qui est juive.

En 1907, elle épouse le peintre académique catholique Adolf Drahos-Fleissig et devient la mère de leur fille Edith. Alors que son mari est un peintre renommé, elle travaille comme professeur de piano.

A partir de 1933, Pauline Drahos-Fleissig et son mari Adolf s'engagent dans le Front patriotique et s'opposent activement aux plans allemands d'occupation de l'Autriche.

Le 12 mars 1938, le couple Drahos-Fleissig voit l'Autriche libre et indépendante disparaître avec l'invasion de l'armée allemande. Avec l'occupation de l'Autriche, la législation allemande est adoptée et avec elle les 'Lois raciales de Nuremberg', selon lesquelles Pauline Drahos-Fliessig est considérée comme une 'Pleine Juive'. Pour Adolf Drahos-Fleissig aussi, la situation est critique en raison de son engagement anti-nazi avant l'occupation de l'Autriche.

C'est pourquoi Pauline et Adolf Drahos-Fleissig, ainsi qu'Edith et son mari Sigmund Weiss, décident d'émigrer en Uruguay, où vit une sœur de Pauline Drahos-Fleissig.

Le 21 octobre 1938, ils arrivent en Belgique via les Pays-Bas, où ils attendent des visas de sortie pour l'Uruguay. Ils sont obtenus à Bruxelles par une organisation d'émigrés juifs.

Le 10 mai 1940, l'armée allemande se lance à l'assaut de la Belgique, des Pays-Bas et du Luxembourg. Avec l'occupation de Bruxelles le 16 mai 1940, Pauline et Adolf Drahos-Fleissig sont arrêtés et déportés dans un camp à St Cyprien-Argelés en France de Vichi. Son mari Adolf Drahos-Fleissig y décède le 13 août 1941 en raison des conditions de détention. Pauline Drahos-Fleissig a dû rester dans le camp jusqu'à sa libération le 29 août 1944.

Après sa libération du camp, elle s'installe à Montauban en France, où elle assiste à la libération de l'Autriche et au rétablissement de la République en avril 1945. En 1947, elle retourne dans sa ville natale, Vienne, où elle rejoint le Parti populaire autrichien (ÖVP) nouvellement créé et le Camaraderie de l'ÖVP des persécutés politiques et des confesseurs pour l'Autriche.

Pauline Drahos-Fleissig décède à Vienne à l'âge de 68 ans et trouve sa dernière demeure au cimetière central de Vienne.