Michael Gamper

Michael Gamper naît comme fils de forgeron et fait ses études au lycée bénédictin de Merano. Après avoir obtenu son baccalauréat en 1904, il commence à étudier à la faculté de théologie de l'université d'Innsbruck, où il rejoint la société d'étudiants Tirolia.

Le lieu de naissance ou de résidence de Michael Gamper se situe entre Bolzano et Merano. Cette région faisant alors partie du diocèse de Trente, il entre en 1907 au séminaire de ce dernier et est ordonné prêtre en 1908. En 1914, il devient chanoine du chapitre collégial de l'église paroissiale prévôtale de Bolzano. Avec le titre de "chanoine", il devient généralement connu dans le Tyrol du Sud.

Après la séparation du Tyrol du Sud de l'Autriche en 1919, Michael Gamper entame des activités journalistiques et politiques. Il se voit tout d'abord confier la rédaction du "Volksboten". En 1921, il prend la direction du Tyrol du Sud de la maison d'édition Tyrolia, qui sera rebaptisée Athesia en 1936.

Avec l'arrivée des fascistes au pouvoir, tous les journaux allemands sont interdits. En 1926, grâce au soutien du Saint-Siège, les "Dolomites" parviennent toutefois à paraître - d'abord trois fois par semaine - et l'enseignement religieux peut être dispensé en allemand. Le maintien de la presse germanophone dans le Tyrol du Sud à cette époque est essentiellement dû à Michael Gamper.

De même, Michael Gamper est l'un des organisateurs de l'enseignement scolaire en langue allemande (les fameuses "écoles des catacombes") et fait pression pour une collaboration des partis allemands au sein d'une "association allemande". Durant ces années, il collabore entre autres avec Eduard Reut-Nicolussi.

Michael Gamper est un adversaire résolu du fascisme et surtout du national-socialisme. En 1940, il publie l'article "Un terrible soupçon", où il dénonce le meurtre de personnes handicapées par les nazis.

Lorsque les Italiens se retirent de l'alliance avec Adolf Hitler en septembre 1943, les Allemands occupent le Tyrol du Sud. Michael Gamper doit alors se réfugier à Florence.

Après la guerre, il reconstruit la maison d'édition Athesia et en devient le président. Dès 1945, le quotidien "Dolomiten", l'hebdomadaire "Volksbote" et le mensuel "Der Schlern" sont à nouveau publiés. Dans ses articles dans ces journaux, il défend l'autonomie du Tyrol du Sud.