Schwester M. Gabriele (Agnes) Prümm SSCJ

Agnès Prümm naît à Differten, dans le district de Sarrelouis, en Sarre, en Allemagne. Après l'école primaire, elle suit l'école ménagère du pensionnat des Salésiennes à Hougaard en Belgique. Elle commence ensuite à travailler comme aide ménagère. En 1914, à l'âge de 24 ans, elle rejoint la Congrégation des Servantes du Sacré-Cœur de Jésus (Sœurs du Sacré-Cœur) et est transférée à Vienne. Elle prend l'habit en 1915, fait profession en 1917 et prononce finalement ses vœux perpétuels le 21 août 1924. Après un bref engagement à l'hôpital Franz Josefs, elle travaille à la maison mère dans le 3e arrondissement de Vienne, où elle enseigne la musique et est organiste.

À la maison mère des Sœurs du Sacré-Cœur de Jésus, Sœur M. Gabriele assiste également à la chute de l'Autriche lors de l'invasion de la Wehrmacht allemande en mars 1938. Dès le début de la guerre, un hôpital militaire y est installé pour les soldats blessés. Les religieuses sont chargées de soigner et de nourrir les soldats blessés. Sœur M. Gabriele est affectée à la distribution des repas dans le réfectoire. En mai 1943, elle dit aux blessés:

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Deux soldats présents dénoncent alors Sr M. Gabriele à la Gestapo. Le 28 mai 1943, elle est arrêtée, car son témoignage est de nature à "non seulement compromettre gravement la confiance du soldat du front envers la patrie, mais aussi à paralyser et à briser la volonté du soldat allemand de s'affirmer par la défense." Elle est accusée devant le tribunal spécial d'"attaques insidieuses contre l'État et le parti", mais n'est pas condamnée ; elle est libérée le 17 novembre 1943, mais a été astreinte aux travaux forcés dans une entreprise d'armement jusqu'au 31 mars 1944.

Le 31 mars 1944, Sr M. Gabriele retourne à la maison mère des Sœurs du Sacré-Cœur et reprend son travail de professeur de musique et d'organiste. Elle y assiste à la chute du Troisième Reich et à la libération de l'Autriche. Elle y passe le reste de sa vie et décède finalement en 1971 à l'âge de 81 ans.