Georg (Michael) Mayr OSB

Michael Mayr obtient son baccalauréat en 1922 au Stiftsgymnasium Seitenstetten et étudie d'abord à la Hochschule für Bodenkultur de Vienne, où il rejoint en 1923 la société d'étudiants Pflug. Il entre ensuite à l'abbaye de Seitenstetten, reçoit le nom religieux de Georg, fait profession temporaire en 1924 et, après avoir terminé ses études de théologie à Salzbourg, est ordonné prêtre en 1928. Après avoir occupé différents postes de coopérateur, il est nommé curé de la paroisse de St Michael am Bruckbach en mai 1938.

Pour avoir critiqué la guerre, il est arrêté sur dénonciation et incarcéré à la prison de Stein an der Donau. Lors du procès du 15 avril 1944, il est accusé de déstabilisation de l'armée.

Du jugement du tribunal régional supérieur de Vienne : " [...] une longue discussion politique s'engage alors entre l'accusé et Mme Rankewitz [sa dénonciatrice - une évacuée du (vieux) Reich], au cours de laquelle l'accusé a notamment déclaré que la population autrichienne était à 100% contre Hitler, que seuls quelques nazis étaient favorables à l'Anschluss. Les troupes allemandes n'ont pas été appelées par le peuple autrichien en 1938, mais par "Inquart de merde" [Seyß-Inquart], qui a trompé le chancelier Schuschnigg [...]. L'accusé a également fait une "blague" en demandant ce que c'était que cette chose qui se promenait nue et mangeait de l'herbe, puis en expliquant que c'était la quatrième année de guerre. Enfin, l'accusé a déclaré que nous ne pouvions pas gagner la guerre. [...]"

Georg Mayr échappe de justesse à l'horrible exécution de masse par les SS le 15 mai 1945.

Après la libération de l'Autriche, il retourne dans sa paroisse. Sa mort prématurée est probablement due à sa santé fragile suite à son emprisonnement.

Le livre de la profession dit de lui : "Le père Georg Mayr avait un caractère ambigu : d'une part, c'était un homme profondément religieux, dont les sermons allaient droit au cœur de ses paroissiens et étaient volontiers suivis [...] d'autre part, il avait un tempérament difficile à contenir [...]"

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