Theobald (Josef Karl) Weber CanReg

Josef Karl Weber naît à Heuberg près de Pyhra, près de St. Pölten en Basse-Autriche, fils de Josef Weber, propriétaire d'une auberge, et de Theresia, née Woisetschläger. On ne sait rien de son enfance et de sa jeunesse.

Le 23 août 1931, il entre au couvent des chanoines augustins de Herzogenburg et prend le nom religieux de Theobald. En 1935, il prononce ses vœux perpétuels et est ordonné prêtre en 1936. En 1937, Theobald Weber devient coopérateur [aujourd'hui : aumônier] à Sitzenberg-Reidling.

Aumônier de Sitzenberg-Reidling, il assiste à la chute de l'Autriche libre et indépendante lorsque l'armée allemande envahit le pays le 12 mars 1938. En 1939, il devient vicaire de la paroisse et finalement curé de cette commune en 1941.

Opposant au national-socialisme, il s'engage dès 1944 dans le groupe de résistance Front autrichien de la liberté/Groupe Moosbierbaum. Il participe à des réunions secrètes, met à disposition sa machine à écrire pour la production d'écrits et fait office d'agent de liaison avec le mouvement de résistance dans l'usine d'aviation de Traismauer autour de Karl Tittinger.

A la suite de la trahison de Walter Ehart, un informateur de la Gestapo infiltré, le groupe de résistance est démasqué et plus de 200 personnes, composées de travailleurs forcés étrangers, d'habitants des villages et communes environnants, de prisonniers politiques (chrétiens-sociaux, sociaux-démocrates et communistes) sont arrêtées.

Le 16 janvier 1945, Theobald Weber est arrêté et déporté le 1er mars 1945 au camp de concentration de Mauthausen. Une maladie de l'estomac, dont il souffrait déjà avant son arrestation, s'aggrave pendant sa détention. Au camp de concentration de Mauthausen, il est finalement libéré par les troupes américaines le 5 mai 1945, peu avant la capitulation du Troisième Reich.

Après la reconstruction de l'Autriche en 1945, Theobald Weber retourne dans sa paroisse de Sitzenberg-Reidling. Il adhère à la Camaraderie ÖVP des persécutés politiques et des confesseurs pour l'Autriche. En 1955, il devient curé à Brunn im Felde, où il prend sa retraite début septembre 1978. Il vit ensuite d'abord à l'abbaye de Herzogenburg, jusqu'à ce que son état de santé se dégrade tellement en 1980 qu'il doit être transféré à la maison de soins Elisabethheim de St. Pölten.

Il y décède à l'âge de 75 ans. Il trouve sa dernière demeure au cimetière de l'ordre dans l'abbaye de Herzogenburg.