Johanna Aloisia Josefa Hancke (geb. Kager)

Johanna Kager naît à Vienne, fille de Johann Kager, fonctionnaire des postes, et de Rosa, née Kreibich. Après l'école primaire, elle fréquente l'école publique et travaille à partir de 1927 comme employée de commerce chez Österreichische Saurerwerke GmbH à Simmering. En 1927, elle épouse Anton Hancke, ouvrier en téléphonie, et devient mère d'un fils.

En 1933, cette patriote autrichienne rejoint le Front patriotique. En 1934, elle change de métier et travaille comme gestionnaire de matériel à l'antenne de district du Front patriotique dans le 12e arrondissement de Vienne. En avril 1935, elle se sépare d'Anton Hancke, mais ne divorce pas.

Le 12 mars 1938, Johanna Hancke doit assister à la chute de l'Autriche libre et indépendante avec l'invasion de l'armée allemande. Avec la dissolution forcée et l'interdiction du Front patriotique, elle se retrouve au chômage.

En juillet 1938, elle apprend de Josef Eder, qu'elle connaît depuis le Front patriotique, que celui-ci met en place un groupe de résistance avec Wilhelm Hebra. L'objectif du Groupe Hebra est de recouvrer l'indépendance de l'Autriche.

Johanna Hancke rejoint le groupe de résistance et participe activement aux réunions de la cellule de Josef Eder. Elle devient la caissière du groupe et aide à l'achat de matériel pour et à la production de tracts. Lorsque la cellule autour de Josef Eder se sépare du Groupe Hebra fin 1938 et forme le Mouvement autrichien pour la liberté - Groupe Eder, elle y adhère.

À la fin du mois de janvier 1939, Johanna Hancke trouve un emploi au service de renseignement aérien 4 à Vienne-Mauer. Cependant, le Mouvement autrichien pour la liberté - Groupe Eder est découvert et les membres du groupe de résistance sont successivement arrêtés par la Gestapo à partir du 23 mars 1939. Johanna Hancke est arrêtée le 5 avril 1939 et placée en détention préventive à Vienne et à Ratisbonne. En détention, elle est atteinte d'une grave cystite, raison pour laquelle elle est libérée le 9 février 1943 comme inapte à la détention.

Lors d'un procès devant le Volksgerichtshof les 17 et 18 novembre 1943, Johanna Hancke est condamnée à 3 ans et 4 mois de prison pour 'préparation à la haute trahison'. En raison des périodes passées en détention préventive, la peine est déjà considérée comme purgée.