Hofrat Dr. Hubert Jurasek

Données personnelles
Né:
Décédé:
Profession:
Persécution:
Détention 09.07.1938 - 23.01.1939,
Résistant (non découvert)
Adhésions
Curriculum Vitae
Très tôt, Hubert Jurasek est envoyé au Christlich-Deutscher Turnverein [aujourd'hui : Sportunion]. De là, il passe à l'automne 1930 au "Katholisch-Deutschen Studentenbund" (KDSB), une branche du Reichsbund der katholisch-deutschen Jugend Österreichs [aujourd'hui : Reichsbund für Jugend und Sport]. Dès ses années de collège, Hubert Jurasek rejoint le corps franc étudiant du jeune peuple autrichien (ÖJV) au sein de l'enseigne 'Khevenhüller' de Josefstadt, où il est chef de groupe. Il fréquente le lycée (humaniste) piariste de Vienne 8, où il obtient son baccalauréat au printemps 1938, et commence des études de droit à l'université de Vienne.
Sur les conseils de son camarade de classe Alfred Kostelecky, il devient membre de la Congrégation mariale (MK) à l'église Canisius à Vienne 9 chez le Père Weiser, SJ. Il y rencontre d'anciens camarades de l'ÖJV, pour la plupart des élèves du secondaire issus des "Studentenfreikorps" (Stufko). Ils forment des groupes de jeunes illégaux dans différents quartiers de Vienne sous la direction de Fred Ellinger. Le monogramme de ce dernier, FE (signe chimique de ferrum, fer), devient le nom de code de ce Groupe Fer en pleine résistance. Ils produisent des pamphlets qui sont glissés dans les boîtes aux lettres ou déposés dans les tramways et les cabines téléphoniques. Ils y rapportent notamment des émissions de la radio londonienne sur le traitement inhumain des concitoyens juifs. Ils endommagent des vitrines du Stürmer et se livrent à des altercations physiques avec des membres de la HJ. Dès le 21 avril 1938, un ancien sous-chef de l'ÖJV dénonce ses camarades. Après d'autres dénonciations, les premières arrestations par la Gestapo ont lieu le 20 mai 1938.
Hubert Jurasek est arrêté le 9 juillet 1938 lors d'un camp d'été non autorisé de la MK dans le couvent des jésuites à Kalksburg, avec 20 personnes au total, pour avoir distribué de la propagande antinazie. Jusqu'au 20 juillet 1938, il est d'abord détenu par la Gestapo sur la place Morzin, puis à la prison de police de Rossauer Lände. En tant que détenu d'enquête du tribunal populaire, il est incarcéré au tribunal régional jusqu'au 20 janvier 1939. Après la clôture de la procédure d'enquête pour 'haute trahison envers le peuple allemand', il est libéré le 23 janvier 1939, après six mois et demi d'incarcération, par décret de grâce générale.
Hubert Jurasek est déclaré indigne de faire le service militaire, d'étudier et de travailler. Il tente de gagner un peu d'argent grâce à des petits boulots. Pour ne pas être affecté de force à une organisation nazie d'éducation prémilitaire, il se porte volontaire pour servir à la Croix-Rouge.
Pendant toute la guerre, le groupe composé d'anciens membres du Bund 'Neuland' et du groupe de jeunesse paroissial de Breitenfeld, auquel Hubert Jurasek s'est joint après sa libération, reste uni. En 1940, l'indignité militaire est levée en vertu d'un décret du Führer. Il est enrôlé dans l'armée allemande le 4 octobre 1940 et est d'abord affecté à l'artillerie lourde en tant qu'opérateur radio, puis il s'engage comme infirmier et doit participer à la campagne de Russie. Il échappe au chaudron de Stalingrad en raison d'une hépatite. En tant que convalescent, il est muté à Stockerau puis à Tulln, où il sert comme ancien de quartier auprès du médecin du site.
Il entre alors en contact avec le groupe de résistance militaire Georg Zimmer-Lehmann et peut aider plus d'un à rester chez lui. En mars 1945, il est affecté à la défense du sud de Vienne. À la fin de la guerre, il est envoyé dans le Mühlviertel et, après l'armistice, les troupes américaines le remettent à l'Armée rouge en tant que prisonnier de guerre.
En route vers la captivité russe, il ne peut faire demi-tour en tant qu'Autrichien qu'à Iasi (Roumanie) et arrive dans son pays le 12 septembre 1945. Pour gagner sa vie, il entre le 1er février 1946 comme employé dans la caisse des salaires pharmaceutiques, tout en reprenant ses études de droit à Vienne, qu'il peut terminer avec succès après avoir passé les trois examens d'État et les trois examens de rigueur prescrits, en obtenant le titre de docteur en droit en 1948, après six semestres au lieu de huit. En 1946, il rejoint l'association d'étudiants Rudolfina.
Pendant ses études, il adhère à la 'Freien Österreichische Studentenschaft' (FÖSt), une organisation proche de l'ÖVP. Celle-ci le délègue à la commission de dénazification de l'université de Vienne. En 1948, il entre au service de la police fédérale. En tant que conseiller supérieur de la police et capitaine de la ville du 8e arrondissement de Vienne, il quitte le service de la direction de la police fédérale de Vienne fin 1966 et est nommé conseiller à la cour administrative, dont il a fait partie jusqu'à sa retraite fin 1985, en dernier lieu en tant que vice-président de cette cour.
Il s'engage bénévolement au sein de la Camaraderie du Parti populaire autrichien (ÖVP) des persécutés politiques et des confesseurs pour l'Autriche, dont il devient le président du Land de Vienne et le président fédéral. Il décède à l'âge de 91 ans et trouve sa dernière demeure au cimetière central de Vienne.
Lieux
Lieu de résidence:
Citations
- Krause, Peter/Reinelt, Herbert/Schmitt, Helmut (2020): Farbe tragen, Farbe bekennen. Katholische Korporierte in Widerstand und Verfolgung. Teil 2. Kuhl, Manfred (ÖVfStG, Wien), p. 149/150.
