DDDr. Johann Kapistran (Wilhelm) Pieller OFM

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Données personnelles

Nom religieux:

Johann Kapistran, OFM

Né:

30 septembre 1891, Vienne

Décédé:

15 avril 1945, Pierre/Donau

Profession:

prêtres

Persécution:

Détention 23.08.1943 - 15.04.1945, Assassinée le 15.04.1945

Adhésions

Mouvement antifasciste pour la liberté en Autriche, K.Ö.H.V. Caroline Graz

Curriculum Vitae

Originaire de Vienne, Wilhelm Pieller suit d'abord quatre classes au lycée de Vienne IX (Wasagasse), mais doit quitter l'école à 14 ans suite au décès de son père. Il suit alors un cours spécialisé d'un an dans une école de commerce. De 1908 à 1909, il travaille comme comptable dans un établissement d'uniformes à Vienne. En 1909, il suit son désir initial de devenir prêtre et entre dans l'ordre des franciscains à Graz, où il reçoit le nom religieux de Johannes Kapistran. Après l'année de noviciat, il suit quatre classes du second cycle au lycée de Hall/Tyrol, où il obtient son baccalauréat en 1914. Il étudie ensuite la théologie à l'université de Graz et de Vienne. Après son ordination en 1918, il assume des tâches pastorales à St. Pölten et, à partir de 1924, à l'église franciscaine de Graz. L'ordre lui permet de poursuivre sa formation universitaire en étudiant le droit et les sciences politiques à Graz, où il obtient un doctorat en sciences politiques en 1927 et un doctorat en droit en 1929.

En 1924, à l'âge de 33 ans, il est admis dans l'association d'étudiants Carolina, où il exerce la fonction d'aumônier de l'association. A partir de 1931, Johann Kapistran Pieller vit chez les frères de l'Ordre à St. Pölten, où il est également aumônier de la maison d'arrêt locale. De là, il fait des études de doctorat à la faculté de théologie de Vienne, qu'il termine en 1937 avec le titre de docteur en théologie.

Après différents postes au service de son ordre, notamment de janvier à août 1940 comme aumônier à Maria Enzersdorf, le père Kapistran devient en août 1940 gardien du couvent des franciscains à Eisenstadt et recteur de l'école du couvent. De plus, "il a la charge du tombeau du prince Esterházy".

En 1937, il fait la connaissance de Frater Benno OFM (futur sous-officier de la Luftwaffe Eduard Pumpernig), qui le met en contact avec des membres du futur "Mouvement antifasciste pour la liberté de l'Autriche" (AFÖ) à Eisenstadt, à l'automne 1941, après son entrée dans la Wehrmacht. Le P. Kapistran se déclare d'accord avec les objectifs de l'AFÖ et est prêt à la soutenir activement, entre autres dans la rédaction de pamphlets contre le régime nazi. Ainsi, par exemple, le tract distribué à Klagenfurt en mars 1942 et présenté comme preuve lors du procès.

Le noyau de l'AFÖ est constitué par le prêtre diocésain de Haute-Carinthie et de Gurk, le Dr Anton Granig (1901-1945), directeur de la St. Joseph à Klagenfurt avec l'ancien député du Landtag Karl Krumpl, tous deux fondent ici le groupe de résistance local, auquel se joint très vite Eduard Pumpernig. Le point de rencontre du groupe est le couvent des Elisabethinen, dans la Völkermarkter Straße, où habite Anton Granig. Avec leurs contacts viennois, ils se réunissent à l'auberge "Pürstner" dans la Riemergasse à Vienne. Eduard Pumpernig fait imprimer les tracts au couvent franciscain de Vienne et les distribue à Klagenfurt. Ils attirent l'attention de la Gestapo qui arrête les agents de liaison viennois de l'AFÖ en février 1943. Le 19 mars 1943, Karl Krumpl est arrêté pour haute trahison, suivi le 3 juin par Eduard Pumpernig et le 17 juin 1943 par Anton Granig.

Le 23 août 1943, le père Johann Kapistran Pieller est également arrêté par la Gestapo à Eisenstadt pour avoir soutenu l'AFÖ. Il est accusé d'avoir rédigé un tract contre les nationaux-socialistes, d'avoir remis 150 Reichsmark à l'AFÖ pour la propagande contre celle-ci et d'avoir remis deux revolvers et leurs munitions. Il passe des mois dans l'incertitude avec ses coaccusés à la prison de Rossauer Lände (Elisabethpromenade) et au Tribunal de Vienne. Dans le rapport de la Gestapo, on peut lire:

"Le Dr Pieller, qui était déjà hostile au nazisme à l'époque du système et qui n'a pas changé ses sentiments haineux et bas même après le bouleversement national, est décrit comme un adversaire de l'Etat de la pire espèce. Son activité antiétatique était de nature à mettre en danger le bien-être de l'Empire. Le 11 août 1944, la cinquième chambre de la Cour suprême de Vienne le condamne, avec plusieurs autres accusés de l'AFÖ, à la peine de mort et à la perte à vie de son droit à l'honneur, conformément aux articles 80 et 83, paragraphes 2 et 3, n° 1 et 3 du RStGB, pour préparation à la trahison et à l'hostilité.

Les tentatives de grâce restent vaines. C'est ainsi que le père Johann Kapistran Pieller doit patienter avec les autres condamnés à mort jusqu'au 4.4.1945 dans le cachot de la mort du tribunal de grande instance pour savoir si l'exécution n'aura plus lieu ou si elle aura lieu. Peu avant l'entrée de l'Armée Rouge à Vienne, le 5.4.1945, le P. Johann Kapistran Pieller et plus de 40 autres condamnés à mort sont enchaînés deux par deux (il est enchaîné avec son provincial, le P. Dr. Angelus Steinwender OFM) sur ordre du procureur général près le tribunal régional supérieur Johann Karl Stich (1888-1955). Ils sont conduits à pied du tribunal régional de Vienne via Stockerau à Stein an der Donau où ils arrivent le 9.4. Un témoin oculaire raconte:

"Regarde ! ... Comment ils sortent de la porte, enchaînés deux par deux. ... Le cortège des condamnés à mort. En habits gris, avec des visages gris et décrépits. ... Des êtres qui ne sont pas encore morts et qui ne vivent plus."

Le 15 avril 1945, sur ordre du Gauleiter Niederdonau, le SS-Obergruppenführer Hugo Jury (1887-1945), le P. Johann Kapistran Pieller est massacré avec les autres prisonniers, deux par deux, à la mitraillette par les SS dans la cour de la prison de Krems-Stein. Le père Johann Kapistran Pieller repose à Stein dans une fosse commune. Dans l'église de pèlerinage de Maria Langegg, les deux franciscains sont honorés comme victimes du national-socialisme.

Le 14 avril 1964, le parquet général de Vienne fait savoir que "tous les dossiers de l'année 1945 ont été détruits et qu'il n'existe aucun document sur l'exécution des personnes mentionnées".

Avec le soutien de l'association étudiante Carolina Graz, une plaque commémorative est apposée en 1985 dans le couvent franciscain de Graz et la place devant le couvent est rebaptisée Kapistran-Pieller-Platz. Au couvent franciscain de Vienne, une plaque commémorative rend hommage aux deux franciscains.

Lieux

Hommage:

Plaque commémorative (Eisenstadt)

Citations

  • Krause, Peter/Reinelt, Herbert/Schmitt, Helmut (2020): Farbe tragen, Farbe bekennen. Katholische Korporierte in Widerstand und Verfolgung. Teil 2. Kuhl, Manfred (ÖVfStG, Wien), p. 254–256.

Johann Kapistran Pieller OFM

prêtres
* 30 septembre 1891
Vienne
† 15 avril 1945
Pierre/Donau
Responsabilité, Meurtre