Friedrich Öhlinger

Friedrich Öhlinger fréquente le lycée d'État de Linz, où il passe son baccalauréat en 1897. Il commence ensuite des études de médecine à Innsbruck à l'automne de la même année, où il rejoint l'association d'étudiants Austria Innsbruck en 1897. Il ne termine cependant pas ce cursus, mais passe à la faculté de droit, puis à la faculté de philosophie, où il se consacre à des études d'économie nationale, de germanistique et d'histoire.

En 1906, il se rend à Vienne et obtient un emploi auprès de la Ligue des paysans de Basse-Autriche, qui vient d'être fondée. En 1909, Friedrich Öhlinger est ensuite envoyé en Bohème par le ministre chrétien-social de l'époque, Albert Gessmann (1852-1920), afin d'y activer le mouvement chrétien-social. Il se rend d'abord à Varnsdorf [aujourd'hui en République tchèque], puis à Trutnov [aujourd'hui en République tchèque], où il devient secrétaire du parti pour la région de Bohême orientale. Dès 1911, il est désigné comme tête de liste du parti chrétien-social dans les régions de Braunau-Land et Adlergebirge pour le Reichsrat, mais sa candidature n'a aucune chance.

En août 1914, Friedrich Öhlinger s'engage dans le régiment d'infanterie de campagne "Linz" n° 2 et, promu lieutenant, il participe à la guerre du début à la fin. Il y contracte le choléra, dont il souffrira toute sa vie. Après la guerre, il retourne à Trautenau, dans la toute nouvelle République tchécoslovaque [RTS], où il devient secrétaire départemental du "Parti populaire chrétien-social allemand" en Bohême. En 1925, il se présente aux élections de l'Assemblée nationale tchécoslovaque ; il exerce son mandat de député au Parlement de Prague pendant dix ans, jusqu'en 1935. En 1935, il perd son mandat au profit du Parti allemand des Sudètes [SdP] de Konrad Henlein (1898-1945).

Après les "Accords de Munich" du 29 septembre 1938, les Sudètes sont cédés au Reich allemand ; à partir du 1er octobre, l'occupation militaire par la Wehrmacht allemande a lieu. Friedrich Öhlinger doit se réfugier à Prague, où il est finalement arrêté temporairement après l'annexion du reste de la Tchéquie les 15/16.3.1939 ; il reste cependant à Prague pendant la guerre.

Les événements de la Seconde Guerre mondiale et leurs conséquences chassent définitivement Friedrich Öhlinger de la terre où il a travaillé pendant des décennies. Le 7.12.1948, il retourne dans sa Haute-Autriche natale, où il trouve un modeste logement pour le reste de sa vie, à Vöcklabruck.