Hofrat Mag. Siegmund Hirsch

Siegmund Hirsch, né à Vienne d'une mère juive, grandit dans une famille d'agriculteurs chrétiens à Puch bei Waidhafen a. d. Thaya/NÖ. Après l'école primaire, il va au Realgymnasium de Waidhofen. Après avoir obtenu son baccalauréat en 1936, il part à Vienne comme étudiant salarié et commence ses études de droit à l'université de Vienne. En 1936, il adhère à l'association d'étudiants Alpenland.

Après l'Anschluss, il doit interrompre ses études en raison de ses origines juives et donc de l'absence de certificat d'appartenance à l'aryanité. Il parvient à s'en sortir en travaillant dans un bureau chez des amis. Il entretient des contacts avec des cercles de résistance dans le Waldviertel et soutient les travailleurs forcés français qui y sont employés, jusqu'à ce qu'il soit arrêté par la Gestapo en 1941 sur la base d'une dénonciation anonyme. Lors de son procès devant le tribunal spécial de Vienne, il est condamné le 16 novembre 1942 à un an de prison "pour avoir tenu des propos haineux et incendiaires contre la politique extérieure et intérieure du Führer", conformément à la "loi sur le Heimtücke".

Après avoir purgé sa peine de prison à Vienne et à Munich, il n'est pas libéré, mais est ensuite remis à la Gestapo et transféré dans différents camps de concentration jusqu'à la fin de la guerre. Tout d'abord, début février 1944, il part en transport pour le camp de concentration d'Auschwitz. Peu de temps après, il est affecté au camp extérieur de Jawischowitz [Jawiszowice] pour travailler dans les mines de charbon. En raison de l'avancée des troupes soviétiques, il est ensuite transféré, au cours de l'"évacuation" du camp des mines de charbon le 19 janvier 1945, d'abord à pied puis dans un wagon ouvert, au camp de concentration de Buchenwald, où il arrive le 22 janvier 1945. Il y est affecté au camp extérieur de Rehmsdorf dans les usines Brabag. De là, en raison de l'avancée américaine, Siegmund Hirsch arrive d'abord en train jusqu'au poste frontière, puis est conduit à pied en direction du "Protectorat". Après une marche de la mort - les détenus restés en arrière et sans force sont abattus - il arrive mi-avril à Theresienstadt via Komotau, où il est affecté au service des malades. Le camp de concentration est libéré par les Russes début mai.

Après une grave maladie, il peut retourner de Prague dans son pays natal en juillet 1945 et y termine ses études interrompues. En 1949, il entre dans l'administration des finances et, à partir de 1965 et jusqu'à sa retraite, il prend la direction des statistiques fiscales et de gestion au sein de l'Office central autrichien de la statistique.