Alfred Adrowitzer

Fils de Max Rossberger, notaire stagiaire, et de Maria Andruszewicz, originaire de Galicie, il grandit à Salzbourg chez des parents adoptifs. Après l'école primaire, Alfred Adrowitzer fréquente le lycée archiépiscopal Borromäum de Salzbourg. Après son baccalauréat en 1936, il veut d'abord étudier la théologie pour devenir prêtre, mais il décide ensuite d'étudier la philosophie à la faculté de théologie catholique de l'université de Salzbourg. En 1936, il rejoint l'association académique d'étudiants Rheno-Juvavia. Pour pouvoir financer ses études, il travaille comme éducateur et vice-préfet au Collegium Rupertinum de Salzbourg. En automne 1937, il part pour Vienne où il étudie le droit pendant deux semestres. Durant cette période, il fait également du journalisme pour la "Chronique de Salzbourg".

Après l'occupation de l'Autriche, il est exclu de ses études et se retrouve sous la surveillance de la Gestapo en raison de son attitude opposée au nouveau régime. Pour pouvoir survivre, il travaille d'abord comme secrétaire au presbytère de la cathédrale de Salzbourg jusqu'en 1939, puis est employé comme comptable et gérant dans un commerce de gros de cuirs et de peaux ; en 1941, il obtient un emploi de comptable à la banque Carl Spängler&amp ;Co de Salzbourg.

A l'instigation du chef de la section locale du NSDAP de Salzbourg-lzling, Alfred Adrowitzer est arrêté le 9 février 1944 et maintenu en détention par la police jusqu'au 9 juin 1944. Après sa libération, il est envoyé aux travaux forcés à Ronneburg en Thuringe à partir d'octobre 1944. Le 2 janvier 1945, il est envoyé au camp de concentration de Weimar-Buchenwald et y reste jusqu'à sa libération par l'armée américaine. Il retourne ensuite à Salzbourg et reprend ses activités journalistiques au sein du Salzburger Volkszeitung, édité par le Katholischer Pressverein. En 1947, il se marie avec Gertrude Feistauer. De leur union naissent deux rédacteurs bien connus, Hans et Roland.

Victime du national-socialisme, Alfred Adrowitzer s'engage résolument pour un nouveau départ démocratique et pour l'éducation à la conscience nationale autrichienne ainsi que pour la réconciliation entre les deux grands camps politiques. Il s'engage auprès de la Camaraderie ÖVP des persécutés politiques et des confesseurs pour l'Autriche et est président du groupe régional de Salzbourg de 1948 à 1968. Il décède à l'âge de 65 ans à Salzbourg.