Anna Johanna Hahn

Anna Johanna Hahn naît à Vienne, fille légitime du concierge Franz Josef Hahn et de son épouse Anna, née Meßner. Après sa scolarité, elle travaille comme comptable salariée. Il ne reste rien d'elle des années 1920 et 1930.

Le 12 mars 1938, elle assiste à la chute de l'Autriche libre et indépendante avec l'invasion de la Wehrmacht allemande. Elle travaille ensuite au bureau des lettres étrangères de la Wehrmacht à Vienne. À partir de 1942, elle rejoint le mouvement de résistance Groupe Autriche libre/Groupe Karl Gruber (FÖ). Ce mouvement de résistance a été fondé par Karl Gruber, né en 1888 à Altmünster, près du lac Traunsee en Haute-Autriche. L'objectif de ce groupe non partisan, mais appartenant plutôt au camp chrétien-social, est de libérer l'Autriche de l'occupation nazie et de rétablir son statut d'État propre.

Si, dans un premier temps, seuls des tracts sont produits, à partir du 15 novembre 1943, des membres du Groupe Autriche libre/Groupe Karl Gruber (FÖ) publient clandestinement, aux éditions viennoises Vorwärts-Verlag, le journal de combat 'Freies Österreich ! Blätter für Friede, Freiheit und Fortschritt'. Dans six numéros au total, outre les revendications pour le rétablissement d'une Autriche libre et indépendante et le renversement du régime de terreur national-socialiste, on y trouve des informations sur les théâtres de guerre et les défaites des troupes allemandes.

Le groupe a son lieu de rencontre dans des locaux situés Stuckgasse 6, dans le 7e arrondissement de Vienne. Au début de l'automne 1944, le groupe est finalement découvert et de nombreux membres sont arrêtés par la Gestapo. Le 6 octobre 1944, Anna Hahn est arrêtée. Seule la défaite du Troisième Reich la sauve d'un procès pour 'haute trahison'. Anna Hahn est libérée le 6 avril 1945.

Libre, Anna Hahn assiste à la libération de l'Autriche et au rétablissement de la République en avril et mai 1945. Elle adhère à la nouvelle organisation Parti populaire autrichien (ÖVP) et la Camaraderie ÖVP des persécutés politiques et des confesseurs pour l'Autriche. Elle travaille à nouveau comme comptable et prend sa retraite en 1949. Elle meurt célibataire et sans enfant à l'âge de 78 ans et trouve sa dernière demeure au cimetière de Vienne-Sud-Ouest.