Dr. Jakob Passler

Originaire du Tyrol oriental, Jakob Passler fréquente d'abord le Vinzentinum de Brixen avant de passer au lycée d'État de cette ville. Après son baccalauréat, il étudie la médecine à Innsbruck. En 1909, il rejoint l'association d'étudiants Raeto-Bavaria. Bientôt, il se rend à Graz et à Prague, où il rejoint les associations d'étudiants Vandalia Prague et Carolina Graz.

Pendant la Première Guerre mondiale, le jeune médecin est fait prisonnier par les Russes dès 1915 et ne rentre de Sibérie qu'en 1920. À partir de 1921, il exerce comme médecin généraliste à Gnas, en Styrie. De 1936 à 1938, il est responsable local du VF.

Après l'Anschluss, il est arrêté le 12 mars 1938 par la Gestapo et détenu pendant quelque temps. Il est interdit d'exercer et sa voiture est confisquée. Au début de la guerre, il est autorisé à reprendre son activité médicale à plein temps, mais il doit se rendre régulièrement chez le Kreisleiter à Feldbach/Stmk pour faire un rapport. Lorsque, quelques semaines avant la fin de la guerre, le front passe entre Gnas et Bad Gleichenberg, Jakob Passler organise la résistance et hisse le drapeau blanc sur le clocher de l'église. Les troupes allemandes parviennent cependant à avancer une nouvelle fois vers Gnas, Jakob Passler est à nouveau arrêté et transféré à Graz. Il y est condamné à mort par le tribunal populaire.

Après quatre semaines de détention, il parvient à s'échapper la veille de l'exécution de la sentence grâce à l'aide d'un SS de Graz qui, en "regardant ailleurs", s'assure de l'intercession de Jakob Passler après la débâcle, et se cache dans le presbytère de St. Veit ob Graz jusqu'à la fin effective de la guerre.