Anton Riezler

Anton Riezler étudie le latin et le grec ancien à l'université d'Innsbruck après son baccalauréat et adhère en 1935 à l'association étudiante Austria Innsbruck. Il s'engage également dans la représentation étudiante.

Il est arrêté la nuit même de l'entrée de l'armée allemande en Autriche. Après sa libération, il trouve sa chambre à l'Austria-Haus [résidence universitaire de l'association d'étudiants Austria Innsbruck] totalement dévastée. C'est pourquoi il se plaint par écrit à la chancellerie du Reich de la manière dont les SA procèdent. Il est alors convoqué et insulté, les SA d'Innsbruck ayant visiblement reçu un blâme de Berlin. Il écrit alors une nouvelle fois à Berlin pour demander des dommages et intérêts. Il s'ensuit une convocation à la Gestapo et une violente dispute au cours de laquelle il ne fait pas mystère de ses convictions. Deux jours plus tard, il reçoit un appel d'un ami d'école qui a des contacts avec les SS, l'informant que son arrestation et son transfert vers le camp de concentration de Dachau sont prévus. Il s'enfuit alors à vélo vers la Suisse, mais n'y obtient un permis de séjour que pour trois mois. Il choisit l'Uruguay comme destination pour la suite de sa fuite, où il arrive finalement par bateau le 8.12.1938, en passant par la France et la Belgique.

Il y travaille comme ouvrier agricole, puis comme gardien de nuit, et commence finalement sa carrière de fabricant dans une filature de coton.